Cadre spatio-temporel

Le temps d’une journée dans une brasserie parisienne. Les personnages sont soit des employés du café, soit des clients. La pièce commence avant le lever du rideau tôt le matin et se termine la nuit venue, à sa fermeture. L'action se déroule alternativement dans la salle ou en cuisine.

Résumé

Le texte fait le récit d'une journée ordinaire dans l’effervescence de la vie d’un café-restaurant, où se croisent le destin de serveuses pressées, de cuisiniers fatigués, ou encore d'un couple d'amoureux. Au matin, le café ouvre ses portes. On entend parfois le brouhaha du lieu, le texte n'étant pas toujours distribué, mêlant commandes des clients, réponses des serveuses, ou encore commentaire sur le quotidien de chacun d'entre eux. On suit le destin des personnages, leurs petites histoires, au fil de la journée. La pièce se termine tard dans la nuit au paroxysme de la tragédie lorsqu'explosent plusieurs bombes non loin de là. On comprend alors qu'il s'agissait de la journée du 13 novembre 2015.

Structure

Le texte est construit en trois parties ; Matin, Midi et Soir. Le déroulement du récit suit donc celui de la journée. Chacune des parties est organisée en scènes numérotées en continu. Le texte alterne scènes distribuées et scènes non distribuées, permettant de suivre de façon discontinue le destin des différents personnages et de figurer l'ambiance d'un café-restaurant parisien.

Thématiques

- Destin individuel/destin collectif
- Tragédie du quotidien, tragédie collective
- Relations amoureuses, sociales, amicales, professionnelles
- Terrorisme et retentissement dans le quotidien
- L'individu et le travail

Personnages

4 femmes, 3 hommes. Trois groupes de personnages

Les trois serveuses :
- La petite : enfant, elle admirait Bonnie and Clyde et elle disait vouloir devenir terroriste
- La blonde : sur le point de se marier, elle décide de tout plaquer et rejoint Paris ; elle tombe sous le charme d’un client habitué du café.
- L’étrangère : venue à Paris pour accomplir ses rêves d’artiste.

Les deux cuisiniers :
- Le second : soucieux de subvenir aux besoins de sa famille et de soutenir sa communauté kurde
- L’extra : épris de liberté, refuse de se plier à la tradition de sa communauté kurde 

Le couple d’amoureux :
Deux amants adultères passionnés qui se retrouvent, se déchirent puis se quittent.

Langue

Sans difficultés particulières. Syntaxe oralisée parfois (« T'es con » ou encore « Merde Putain Fait Chier », p.6), en particulier dans les scènes où la parole n'est pas distribuée, mais le plus souvent langue littéraire. Il n'y a pas, par exemple, d'absence de la négation.

Éléments scéniques

On trouve dans le texte quelques didascalies au début de certaines scènes, indiquant des accessoires ou des attitudes des personnages : « Une table dans un coin » (p.8) ou encore « Danse des doigts se caressant sur la table » (p.9). Les didascalies en début de scène indiquent aussi sur quels personnages est focalisée la scène. A l'intérieur des scènes, les didascalies indiquent à qui sont adressées certaines répliques. Elles permettent aussi d'indiquer des gestes ou des attitudes : « La blonde rit » (p.22). Une didascalie revient à plusieurs reprises : « Un temps, suspension puis très vite, brouhaha » (p.6, p.23), qui devient « Un temps, suspension, puis chuchotements » (p.42). Elles annoncent une scène dans laquelle la parole n'est plus distribuée et qui cherche à faire entendre l'ambiance d'un café.

Niveau de difficulté

A partir de la troisième