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Miranda et le trou noir

mise en scène Catriona Morrison

: Notes d’intention : la mise en scène

L’espace et la vidéo


Nous sommes dans une salle quelconque à l'intérieur d'un bâtiment public où se transmet le savoir (université, école…) Il s’agit d’un univers concret et réel représenté par une salle avec des murs, des fenêtres, une armoire. Miranda démarre sa conférence dans cet espace pour nous présenter ses connaissances scientifiques unanimement admises, puis l'espace bascule vers une représentation abstraite des angoisses métaphysiques de Miranda oscillant dans une représentation à l’échelle astrophysique et microbiologique.
Au gré des formules scientifiques qui assoient les hypothèses émises en astrophysique, Miranda bascule dans des angoisses plus personnelles: Pourquoi ce hasard de la création qui donne la vie ?
L’espace de la conférence — défini par un sol noir et des parois du type châssis de mur d’université avec des fenêtres donnant sur l’extérieur — se métamorphose en un espace abstrait et quantique dans lequel ses outils d’observation du réel (microscope et lunette astronomique) deviennent des protagonistes lumineux. Une vidéo de l’extérieur, qui donnait les indices de réalité tel un arbre et la fin du jour projetée sur les châssis-fenêtres, laisse place à des images animées dans un espace à l’échelle indéfinissable ; on hésite entre la formation d’une naine blanche ou la descente d’un follicule dans une trompe de Fallope.
Au gré de cette perte de repère pour Miranda, les principes de l’espace concret se disloquent et les images projetées emmènent le spectateur dans une autre dimension sans référent. Les matières liquides et colorées se mélangent, se dissolvent, se fragmentent entre attraction et répulsion, entre gravité et légèreté.


La lumière


La lumière pour créer un espace qui traite de l’espace : il ne s’agit pas tant de donner une idée du cosmos dans toute sa splendeur, mais plutôt de suggérer la spirale du néant dans laquelle se perd Miranda ; autant par une lumière très blanche et écrasante qui envahie le plateau que par juste le point sur un détail du corps… qui disparaîtra pour réapparaître ailleurs… mais aussi le flash d'un objet qui passe avant même qu'on ne puisse le définir...


Une heure après ma mort mon âme évanouie
Sera ce qu'elle était une heure avant ma vie.
Cyrano de Bergerac : La Mort d'Agrippine


La voix musicale


La voix est sans doute l'instrument premier, les percussions suivant de près. Du premier cri au dernier souffle, il y a la voix humaine. Le chant est universel, à toutes les époques et dans toutes les cultures.


Quelqu'un – Miranda – parle. C'est une conférence dans un club d'astronomie.


Miranda cherche à faire un enfant mais n’y arrive pas. Les astrophysiciens cherchent à trouver de la vie extra-terrestre, mais n’y arrivent pas. L’homme cherche à comprendre pourquoi il existe, mais n’y arrive pas.


La voix donne raison à la vie, elle donne forme à la pensée, aux émotions. La voix ne triche pas, elle trahie les secrets pour laisses passer la vérité.


Pour le fou, la voix peut être moqueuse, peut être source de tourment.


Miranda parle du trou noir, y tombe : L'enfant, seul dans le noir chante sa petite chanson pour se donner du courage… Miranda chante quand elle se perd dans son trou.

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