: Le Temps, l’Espace, les Corps, les Sons et les Langues
par Tamara Al Saadi
Le Temps
Le récit se déroule dans le quotidien de Leïla et Julien. La vie du couple est traversée par les
femmes des générations passées. Les incursions des fantômes infestent le présent et les
histoires s’entremêlent.
Ce traitement du récit permet d’introduire des situations burlesques et incongrues.
La dimension fantastique, la confusion temporelle permet de tresser des dialogues entre des
femmes d’époques éloignées, de confronter des points de vues, des traditions et des expériences
communes.
L’Espace
Une immense pièce vide, murs blancs, planchers, grande hauteur sous plafond.
Un espace qui semble être celui d’un musée ou d’une galerie d’art.
Un espace muséographique, symbole de culture extrêmement fort.
Un espace d’élite avec des signes de prestige, où on rapporte les trophées d’espaces occupés.
La dramaturgie de l’espace muséal, permet de s’amuser de phénomènes d’apparition et de
disparition, comme une boucle spatio-temporelle. L’utilisation de la vidéo offre d’étirer la figure
de la ligne - ligne qui constitue les cartes, ligne de la séparation, ligne qu’on utilise pour écrire -
qui donne la sensation de tourner sur soi-même.
Les Corps
Un travail corporel dirigé en collaboration avec la danseuse et chorégraphe Sonia Al Khadir sera mené. À la manière de PLACE, précédente création de la compagnie, une scénographie épurée laissera l’espace au corps de dessiner les images. Des éléments chorégraphiques comme le traitement par la répétition de certains gestes dans un contexte naturaliste viendront souligner une forme d’anormalité, traduiront des tensions psychiques et physiques. L’omniprésence de la photographie sera prise en charge par le mouvement et la danse. L’immobilité théorique de l’image contrastera avec le travail chorégraphique.
Les Sons et les Langues
Les langues occupent une place primordiale. Différents dialectes arabes résonnent dans des bandes sonores et dans les dialogues (arabe classique, irakien, libanais...). ISTIQLAL questionne la place et la perte des langues, des héritages, et interroge la manière dont les mots produisent des imaginaires. Une texture musicale inspirée de la musique irakienne traditionnelle viendra tapisser le pièce.
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