: Les Imaginaires
par Tamara Al Saadi
Il s’agit de parler de la construction des imaginaires que véhiculent les anciens pays occupés, nos zones de conflits contemporaines. Comment existent-elles dans les corps, dans les imaginaires collectifs ? Leïla possède un savoir double, un savoir qui se contredit, produit à la fois par des images occidentales, par ce qu’elle sait de son pays, par les rapports d’oppression qu’elle subit au quotidien, par ce qu’elle sait sans savoir, ce qui n’a pas été nommé mais qu’elle ressent.
C’est là que la figure du reporter de guerre intervient en la personne de Julien. Garant de
l’imaginaire des pays occidentaux sur les pays en guerre, il donne le la du regard. Le medium
de la photographie tient un rôle névralgique dans le propos d’ISTIQLAL. Une dialectique s’opère
dans l’histoire, entre la place des mots, des langues et celle des images. Comment une langue
s’insère-t-elle dans un système de pensée ? Quelle légitimité a-t-on à prendre une image ? Que
raconte-t-elle ou que veut-on qu’elle raconte ? Parallèlement, la trajectoire de Leïla en tant que
traductrice lui permet de mettre en balance l’image et sa forme.
Le récit se déroule dans le quotidien de Julien et Leïla. La vie du couple est traversée par les
femmes des générations passées. Les incursions des fantômes infestent le présent et les
histoires s’entremêlent.
Ce traitement du récit permet d’introduire des situations burlesques et incongrues.
La dimension fantastique, la confusion temporelle permet de tresser des dialogues entre des
femmes d’époques éloignées, de confronter des points de vues, des traditions et des expériences communes.
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