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Les Reines

mise en scène Denis Marleau

: Présentation

Le monde de Chaurette


Il y a longtemps que je désirais monter Les Reines. Dans mes pensées de projets à venir, il occupait une place particulière et persistante. Huit ans après Le Passage de l’Indiana et cinq ans après Le Petit Köchel, je reviens donc avec bonheur dans le monde de Normand Chaurette.


Le Petit Köchel était une pièce à l’architectonie presque parfaite. Le mystère irrésolu des quatre mères putatives musicologues, musiciennes et peut-être actrices immémoriales étaient alors porté par quatre interprètes, Louise Bombardier, Louise Laprade, Ginette Morin et Christiane Pasquier, qui s’étaient prêtées au jeu avec intensité et grand talent. Encore empreint de cette résonance et désireux de poursuivre et d’approfondir avec elles l’exploration de cet univers, j’ai eu envie de les convoquer de nouveau pour Les Reines, qui finalement s’est révélée proche, à maints égards, de ces rituels de mères indignes. À elles se sont jointes Béatrice Picard, que j’ai le plaisir et la chance de rencontrer pour la première fois dans le travail ainsi que Sophie Cattani, une jeune comédienne prometteuse venue d’ailleurs, que j’ai rencontrée lors de l’École des maîtres qui se donnait dans trois pays européens l’an dernier.


Si Le Petit Köchel exigeait une virtuosité quasi mathématique et une rigueur chorale, Les Reines fait appel à une virtuosité du basculement, entre le tragique et le comique, entre le jeu théâtral qui a conscience de lui-même et la vérité qui surgit malgré les personnages. Les comédiennes ont exploré ce chemin qui ne cessait de nous surprendre au fur et à mesure, dans la joie et la générosité. J’ai souhaité aussi travailler de nouveau avec Michel Goulet, qui m’a accompagné dans les deux autres aventures chaurettiennes et dont les « sculptures » scéniques éclairent bien souvent le fonctionnement structurel de ces textes aux multiples parcours, qu’ils soient physiques ou de la pensée. Et pour rêver et habiller ces reines en peinture, qui s’échapperaient du cadre shakespearien, j’ai pensé tout de suite à Daniel Fortin.


Ainsi, ces reines fictionnées, de tous les recommencements et des petits rituels hebdomadaires, annonceront chaque soir leur départ, telle Marguerite d’Anjou, vers un ailleurs fantasmé. Bon voyage au pays de Chaurette.


Denis Marleau

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