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Schreib mir das lied vom tod

Maya Bösch ( Mise en scène ) , Heiner Müller ( Texte )


: Le Spectacle

La compagnie sturmfrei s’inspire pour cette nouvelle création d’une œuvre magistrale du compositeur Ennio Morricone, C’era une volta il West, musique écrite en 1968 pour le premier film d’une trilogie signée Sergio Leone, et d’un court texte, Héraclès & L’Hydre signé Heiner Müller. Tandis que l’oeuvre de Morricone a marqué plusieurs générations d’une mélodie légendaire jusqu’à en transformer la perception du récit de l’Ouest traditionnel en une vision populaire et mythique, Heiner Müller a révolutionné la scène artistique, contemporaine et poétique de notre époque.


Aussi lointain que ces deux auteurs demeurent l’un de l’autre, aussi personnelle est cette dramaturgie de création : mise en co-présence de dramaturgies par un continuum et une disjonction de mouvement, lumière, musique, parole et son. Création d’une forme hybride.


C’est une tentative d’écriture d’un paysage visuel et sonore au-delà de la mort.


Des lignes, perspectives, chutes dissociées les unes des autres, se sculptent sur scène comme des fossiles d’un autre temps. Une mémoire qui retrace… provoquant une explosion de la narration linéaire. Une absence de situation. C’est l’agencement d’éléments scéniques qui fait voyager le spectateur dans des cadrages, angles et regards toujours différents. Collages par superpositions. Fragmentation des corps pour un fragment de mémoire. Chaque image devient une image en soi.


Le geste artistique se veut créateur d’un travelling qui tranche notre temps-présent, un mouvement sans début ni fin, sans nécessité surtout, juste pour une poignée de désir. Comme pour l’anti-héros qui restera un mythe jusqu’au prochain tremblement de terre. Des idées en suspens pour juxtaposer plusieurs plans dans une forme d’enfermement à l’infini, et finir par déchirer le tableau, voici l’art des bêtes féroces prises entre des mondes, contradictions et complexités sans pouvoir changer quelque chose. Pour qui créer en temps de détresse si non pour la détresse elle-même?


Cette création se situe au bord, aux confins, entre l’irruption musicale et le mouvement, entre le regard et l’ombre. Agitant muscles, rétines et nerfs jusqu’à troubler la réception, comme un grain de sable s’étant glissé dans la machine théâtrale. Une intensification vers le silence blanc.

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