Souvenez-vous d’Il était une fois dans l’Ouest (en allemand, Spiel mir das Lied vom Tod), le western spaghetti de Sergio Leone : cette musique légendaire signée Ennio Morricone, indissociable de l’image, qui frappe par sa densité symbolique. De quoi inspirer la compagnie sturmfrei de Maya Bösch qui imagine une véritable fresque où les compositions musicales, chorégraphiques et théâtrales créent un voyage sensoriel dans le temps et l’espace. Ecrire une vision, non pas de l’Ouest traditionnel mais du monde, autour de la folie et de l'effondrement de nos structures sociales. Pour la scénographie, la compagnie invente un cinémascope jouant sur les perspectives et profondeurs ; un espace fictionnel où les musiciens se déplacent en travelling, les danseurs brisent le quatrième mur, l’acteur s’empare de la frontalité. De quoi rester scotché, sans air d’harmonica.