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Quand j'aurai mille et un ans

+ d'infos sur le texte de Nathalie Papin
mise en scène Jérôme Wacquiez

: Présentation

L'histoire


Le texte de Nathalie Papin donne la parole à deux adolescents à qui on donne les clés de la vie éternelle. Mais chacun n’a pas la même vision de ce futur qui se compte en centaines d’années. Si le premier personnage, Milli, se fantasme à moitié machine et se projette dans le futur sans un regard sur tout ce qu’il laisse derrière, l’autre enfant, Cendi, tend également à ne pas oublier une partie de son passé, et à ne pas oublier ce qui pourrait disparaître durant cette éternité de vie.


Le monde des profondeurs


Deux enfants se réveillent dans un sous-marin.


À eux s’offre un monde nouveau, celui des abysses et des profondeurs, où des créatures mystérieuses et terrifiantes vivent à des kilomètres, ignorées des hommes. Point de départ, origine de la vie, le monde aquatique abrite des poissons- dinosaures qui peuvent vivre des milliers d’années. Si l’éternité se trouve au fond des océans, serait-il possible de s’en emparer ? Mais lorsqu’on est enfant, vivre jusqu’à 30 ans semble déjà une éternité. Alors 1 000 ans ! Qui plus est dans un univers, clos, étouffant, métallique. Souvent associé à un univers guerrier ou scientifique, le sous-marin est un espace inhabituel pour des enfants. À travers ce prisme, il prend alors une nouvelle envergure : terrain de jeu privilégié, c’est un endroit où se cacher du monde, un endroit retiré et difficile à atteindre, où les règles habituelles n’ont plus cours.


Vie éternelle et transhumanisme


La doyenne de l’humanité s’appelle Emma Morano. Elle est née en 1899 en Italie et a 116 ans. Une longue et belle vie, qu’elle partage avec d’autres femmes, comme Violet Brown, 116 ans de la Jamaïque ou Chiyo Miyako du Japon. Mais lorsqu’on est enfant, comment rêve-t-on à la vie centenaire ? Voire la vie millénaire ? Et souhaite-t-on vraiment y parvenir ? Le texte de Nathalie Papin donne la parole à deux adolescents à qui on donne les clés de la vie éternelle. Mais chacun n’a pas la même vision de ce futur qui se compte en centaines d’années. Si le premier personnage, Milli, se fantasme à moitié machine et se projette dans le futur sans un regard sur tout ce qu’il laisse derrière, l’autre enfant, Lucia, tend également à ne pas oublier une partie de son passé, et à ne pas oublier ce qui pourrait disparaître durant cette éternité de vie.


Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains


Pistes de réflexion : La révolution transhumaniste, Luc Ferry - Éd. Plon


Le retour de Nathalie Papin sur dispositif compagnonnage entre un Auteur et un Metteur en scène :


S’il y avait un mot à dire pour définir ce compagnonnage, je dirais qu’il y a eu « augmentation », dans le sens ou Spinoza l’entendait. Je dirais qu’entre l’équipe de la Compagnie des Lucioles et l’auteure que je suis, une exaltation partagée n’a fait que s’accroître tout le long du processus de création. Depuis, la genèse du projet, Avoir 10 ans en 2017, jusqu’à la livraison du texte, Quand j’aurai mille et un ans en passant par les différentes étapes d’écriture et de création, l’enthousiasme partagé des propositions artistiques n’a pas cessé. D’abord, le sujet, le point de départ : « l’individu qui aura mille ans est déjà né » a été pris à bras le corps par l’équipe artistique. En partageant mes propres ressources livresques et autres, l’équipe s’est prise de passion pour ce sujet , y compris sur les polémiques qu’il peut provoquer. L’équipe s’est appropriée le sujet aussi bien du point de vue scientifique que esthétique. Chaque étape d’écriture était travaillée tout en sachant que ce n’était pas la version définitive. L’ équipe a accepté ce défi comme un jeu. Et du coup, l’aspect palimpseste de l’écriture a fait partie du processus de recherche des comédiens et artistes de la compagnie. Chaque retour était écouté, pris en compte de part et d’autre. J’ai participé à plusieurs étapes sur place et je me sentais tout à fait libre de faire des retours dans chaque domaine. J’ai assisté à plusieurs répétitions, participé à une présentation du projet et une générale. J’ai reçu une vidéo, des photos. Nous avons beaucoup échangé avec Jérôme Wacquiez par SMS, mail, téléphone et bien sûr lors de ma présence sur certaines répétitions.


Pour résumer ce compagnonnage, je dirais qu’il est réussi et est pour moi, sans exagération une sorte de lien idéal entre un auteur et une équipe : confiance, créativité partagée, stimulation, tout en restant sur une ligne de crête d’exigence permanente. Il est aussi très riche dans le lien que j’ai pu créer personnellement avec chaque membre de l’équipe. Le lien privilégié était celui que j’avais avec le metteur en scène bien sûr, mais aussi avec chacune des personnes de la compagnie : les comédiens, la vidéaste, le créateur lumière, le créateur son, l’assistant à la mise en scène etc. Pour illustrer ces propos, je me permets avec l’accord de Jérôme Wacquiez de livrer quelques échanges de nos conversations visuelles. Ce type de compagnonnage fait du bien à nos oscillations humaines.

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