Parasites peut faire penser à ces documentaires animaliers présentant la vie d’une tribu ou d’une espèce. Quand ils ne sont pas anthropomorphiques, ces documentaires décrivent d’une façon scientifique, donc objective, tous les faits et gestes de ces animaux. L’animal n’a conscience ni de la violence ni de sa finitude et la vie qui y est décrite est souvent extrêmement difficile, on peut davantage parler de survie.
Marius Von Mayenburg illustre le concept philosophique qui dit que l’homme est un loup pour l’homme, la vie une lutte où le plus fort gagne.
Que devient l’Homme sans culture ? sans éducation ?
Quelle part d’humanité lui reste-t-il s’il est réduit à l’état animal ? Qu’est-ce qui le distingue de l’animal ?
Voir le Vivant s’exciter et se débattre provoque chez le spectateur un certain plaisir… Le théâtre n’est pas la vie, on peut s’amuser au théâtre à accomplir des actes qui dans la vraie vie entraînerait la prison, l’asile, la mort.
Dans un décor, standardisé, pas forcément confortable, nos pistes de travail seront centrées sur l’individu, sur des êtres qui se débattent autant avec eux-mêmes qu’avec les autres. Comment réagissent-ils face aux stéréotypes de la réalité que leur renvoie par exemple la télévision, sans pouvoir s’y conformer. Ils se sentent étrangers au monde, mais sont pourtant foncièrement vivants et attachants. Ils tentent, à leur façon, d’exister.

Olivier Rey