Choisir d’adapter certains de ses textes, c’est faire revivre le plus directement possible la peinture très variée, haute en couleurs et sans concession qu'il nous livre du monde paysan de son époque.

Les Tribunaux rustiques sont une succession de scènes de genre dans lesquelles le ton de la tragi-comédie prime : le décalage entre la gravité du vécu de ces paysans et leur langage truculent, leur malice, est à la fois source de compassion et de comique.
Les Tribunaux rustiques font rire, comme nous ferait rire le récit d’une situation cocasse, crue, qui ne s’embarrasserait pas de la bienséance et des bonnes mœurs bourgeoises.

Reste qu'au-delà du comique dans les échanges, c'est toute la dureté de la vie des petites gens qui est évoquée, avec ce que cela suppose de noirceur dans le propos.

Le juge de paix écoute leurs histoires, et donne son verdict. Libre à chacun de s’identifier à ces paysans, aussi rugueux que leur langage, et aussi bouleversants qu’une histoire d’amour dans un environnement rural hostile.