Dans la continuité des contes chinois, Le petit garde rouge s’inscrit dans une esthétique épurée où l’es- pace est un support de jeu pour les interprètes et une surface de projection pour le dessin. Une maison en angles, aux arêtes filaires et minimales est au centre de la scène, elle symbolise à la fois la maison d’enfance de l’artiste et son atelier.

Ses parois habillées par un voile rouge transparent couvrent où dévoilent selon l’éclairage les silhouettes en jeu, un narrateur, un bruiteur, un musicien, des danseuses, habiteront cet espace pour donner vie au spectacle.

Cette structure fantomatique à la silhouette inspirée de maisons ouvrières sert à la projection des dessins que Chen exécute en direct. Un cyclorama couvre le fond de la scène, et sera utilisé lui aussi comme surface de projection permettant de faire dialoguer, par un jeu de transparence, plusieurs dessins simultanément.

L’espace tout entier porte l’ambivalence du souvenir à la fois évanescent mais aussi structurant et concret dans les sensations qu’il nous laisse.