: La ventriloquie
La ventriloquie s’est imposée au fur et à mesure du travail sur le plateau… Elle crée un trouble
intéressant, une certaine ambiguïté qui correspond assez bien à l’univers de Barbe-Bleue…
D’autant qu’ici, c’est surtout Marguerite, le rôle féminin, qui manipule et fait parler la marionnette, la
fait vivre et à travers elle, laisse libre court à sa fantaisie, sa spontanéité, sa curiosité… Ce qui au final
fera sortir Barbe-Bleue de ses gonds…
Ambiguïté inhérente à la ventriloquie…
Jean, la marionnette devient un personnage à part entière : il a sa propre voix, sa propre pensée, ses
propres réactions…
En direct devant nous, se produit une sorte de tour de magie (une marionnette qui passe de l’inerte au
vivant).
On peut aussi considérer que Marguerite s'exprime à travers la marionnette qu'elle manipule… Que
c’est une façon d’exprimer des choses de manière détournée, comme le fou du roi à la cour…
La frontière entre l’autonomie de la marionnette (Jean) et sa manipulation provoque un trouble qui
nous fait basculer dans le fantastique… On ne cesse de se demander qui parle vraiment.
Pierre-Yves Chapalain
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