Le spectateur est invité à se mettre à table. Dans tous les sens du terme.
En effet, l’élément central du dispositif scénique est constitué d’une table sur laquelle évolue la comédienne. Un système de trappes permet apparitions et manipulations d’objets.
Autour de la table, sur trois côtés, le public. Cette table est à la fois ring, scène et cage.
Le spectacle repose donc sur une relation directe et intime acteur/spectateur. Charnelle. Presque impudique. Ce que n’offre pas forcément le plateau traditionnel, ni le rapport scène/salle conventionnel. Ce que nécessite pourtant cette histoire.

Une comédienne, un musicien-comédien et un manipulateur d’objets.
Un dialogue à 3. Les mots, les sons, les images. Qui rebondissent et s’entremêlent.
Alternance de narration et d’action, le personnage évolue en circonvolutions chorégraphiées.
Elle est tantôt narratrice, tantôt Désirée, tantôt l’un des protagonistes de l’histoire.
Et son jeu n’est pas dénué d’humour…

Outre ce dialogue entre musique et jeu, la présence « en live » du musicien apporte ponctuation, respiration, atmosphère, et hors champ. Saxophone et électro-acoustique renforcent l’étrangeté de la situation et du personnage.

La manipulation donne au personnage sa dimension atypique. Ainsi, les objets constituant l’environnement de Désirée surgissent comme des feux follets et repartent sans prévenir. Comme s’ils avaient leur vie propre.