LE JONGLAGE

Pour Der Lauf, nous voulons créer un jonglage qui soit ouvert aux autres et à l'imprévisible. Un jonglage qui puisse se nourrir des ratés et des imperfections. Un jonglage viscéral et communicatif, jouissif et troublant. Un jonglage , littérale- ment, à l'aveugle. Cette jonglerie ne sera pas improvisée. Au contraire, à partir d'une situation donnée, chaque événement appellera une action précise, qui elle-même donnera lieu à d'autres événements multiples et aléatoires. La jongle est donc ici bien vu comme un jeu, avec ses règles propres et une fin établie mais ouverte, aux antipodes de la construction classique d'un numéro compris comme une routine, une succession immuable de figures enchaînées sur un rythme prédéterminé.

DRAMATURGIE

Le spectacle sera construit à partir d'une succession de scènes en forme de jeux jonglés. Ces scènes seront amenées chacune par des accessoires et une scénographie propre qui seront tirés par un treuil. Un long câble traversera le plateau et fera dérouler chaque scène une à une.

SCÉNOGRAPHIE

En référence à l'esthétique du court-métrage original, Der Lauf der Dinge gardera ce côté industriel, mécanique, manufacturier, avec la présence de machineries, de treuils, de poulies, d'éléments métalliques.

LE SEAU

Considéré ici à la fois comme une contrainte et comme un objet de manipulation, c'est une figure du hasard et de l'aveuglement dans les décisions que nous prenons.

LA FIGURE DU DOUBLE

Ce spectacle sera une performance en solo avec l'apparition d'un double. Puisque nos actions sont souvent le résultat de tendances contraires qui existent en chacun de nous, nous allons laisser parfois ce double interagir avec les actions. Il aura la même corpulence, le même costume et le même seau sur la tête.

LA FIGURE DU CONDAMNÉ À MORT

Nous voulons explorer les ressorts dramatiques de l'absurdité de nos vies humaines. La seule chose que nous savons vraiment de notre vie, c'est sa fin certaine. Nous sommes tous des condamnés à mort.