Après avoir mis en scène une quarantaine de spectacles aussi bien de textes classiques que contemporains, je me suis de plus en plus intéressé à la mise en scène de romans adaptés qui racontent un pan de l’histoire de l’humanité.

L’actualité brulante sur les questions d’immigration m’a permis de me questionner sur les origines profondes de celle-ci. Cette réflexion m’a conduit à me pencher sur les colonisations en général et celle de l’Afrique en particulier. Le  «cas» du Congo m’a semblé être un cas d’école par rapport aux systèmes coloniaux. Il m’est devenu urgent de questionner ces mécanismes par le biais que je connais le plus, le théâtre.

J’ai demandé à Mohamed Kacimi de m’accompagner sur ce projet afin de mettre à profit son talent d’auteur et son savoir faire en matière d’écriture théâtrale.

Je souhaite que ce spectacle soit une place publique où six jeunes, trois hommes et trois femmes qui seront musiciennes, chanteuses et comédiennes racontent, chantent, jouent des instruments de musique tels que laguitare basse, la guitare électrique, la batterie, les tambours et interprètent par moment les personnages de l’histoire, afin de montrer sans jugement les grands axes d’une partie de l’histoire du Congo, et à travers elle, celle de l’Afrique.

Dans le spectacle les actrices et les acteurs seront tour à tour conteurs, acteurs et musiciens. La musique aidera à matérialiser le temps c’est-à-dire les différentes époques de l’histoire. Il n’y aura pas de grosses constructions de décor, mais des éléments scénographiques qui symboliseront les lieux. La lumière nous aidera à déterminer les moments de la journée. La création vidéo et numérique en dehors des documents d’archives sera un complément de la lumière afin de soutenir le propos du spectacle. Les costumes seront d’aujourd’hui avec des éléments symboliques qui détermineront les personnages .

Je souhaite que ce spectacle soit un outil qui suscite la curiosité pour l’histoire de l’Afrique mais surtout un grand moment de théâtre.