: Résumé
Candide ou l’optimisme, Voltaire
«Les malheurs particuliers font le bien général» chap. 4
Dans le château du baron de Thunderten tronckh, le plus beau des châteaux de la Westphalie, vit un jeune homme simple et droit nommé Candide. Il a été élevé par Pangloss, le meilleur des philosophes, qui lui répète depuis l’enfance que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Or, un jour que Candide est surpris en train d’embrasser Cunégonde, la fille du baron, dont il est épris, il est
chassé de ce paradis. Commence alors une véritable épopée pour Candide. D’abord enrôlé de force dans une guerre monstrueuse, il parvient à fuir, à retrouver son vieux maître de philosophie qui lui apprend que le château a été brûlé. Pour retrouver celle qu’il aime, Candide parcourt le monde, faisant l’épreuve de son horreur. Tout n’est que massacres, injustices, fanatismes religieux, intolérance, esclavage. La Nature même est hostile et n’épargne pas les hommes : tremblements de terres, tempêtes et naufrages sont constants.
Toutefois, Candide fera la découverte du Nouveau Monde et de l’Eldorado, un havre de paix où ruisselle l’or et la douceur de vivre. A travers ce parcours initiatique, Candide doutera de la parole de son maître, perdant une à une ses illusions, il se contentera de «cultiver son jardin» et de célébrer un
bonheur simple.
Le célèbre conte philosophique ne propose aucun prêche, les leçons se dégagent par elles-mêmes à la fin de chaque chapitre. La succession sans rémission des catastrophent dont la Nature frappe les hommes et dont les hommes se frappent eux-mêmes n’a pas besoin de sentence. Hommes, délivrezvous du mal, aidez- vous vous-mêmes, semble tonner la voix de Voltaire derrière chaque page.
Les contes philosophiques de Voltaire dénoncent avec virulence les obscurantismes et les fanatismes,
les excès de l’injustice et de l’intolérance. Cette audace de l’écrivain le force à déjouer sans cesse la
censure et la police. Il faut publier clandestinement les ouvrages à l’étranger, sous un pseudonyme
évidemment, il faut tromper la vigilance des autorités pour que la vérité puisse être dite et entendue.
Voltaire tient pour nécessaire la promulgation de la vérité. Il s’adresse à tous ceux qui ont pour la voir
des yeux libres et perspicaces, capables de discriminer les mystifications de l’époque. Pour Candide,
Voltaire invente que l’ouvrage a été écrit par le frère de Candide et traduit ensuite par un certain
docteur Ralph. Il prend soin d’installer sa maison à la proximité de deux frontières : la Suisse et la
Savoie afin de pouvoir se sauver si la police française arrive.
Evidemment, certains reconnaissent son style mais Voltaire dément avec force conviction. «J’ai lu
Candide, il faut avoir perdu le sens pour m’attribuer cette coïonnerie ; j’ai, Dieu merci, de meilleures
occupations. Si je pouvais excuser jamais l’Inquisition, je pardonnerais aux inquisiteurs du Portugal
d’avoir pendu le raisonneur Pangloss pour avoir soutenu l’optimisme. « (Lettre du
15 mars 1759) Pourtant Voltaire est présent à chaque page, il se divulgue pour mieux se cacher, faisant
résonner plus pleinement les jubilations du contes mais aussi l’incroyable exercice de l’intelligence qu’il
actionne.
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