theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Caisses, un endroit frais dans la cervelle »

Caisses, un endroit frais dans la cervelle

mise en scène Thierry Bordereau

: La matière-lumière

Ici les objets concrets sont l’argile d’une vie qui se crée, ou se remémore. Caisses en plastique, papier, bois brut, métal – matières pauvres : on est dans un univers que l’on pourrait qualifier de « readymentaire » (contraction de rudimentaire et des ready-made de Marcel Duchamp). La poésie du spectacle naît de cette esthétique du jeu et de la bricole, comme un enfant avec son mécano, comme Tarkos avec les mots de notre langue.
Mais au-delà de la matière il y a la lumière : intrigante, inattendue, elle jongle avec le halo et le trait, avec l’estompe et la rayure. Une lumière qui parle, qui dit. Montrant un objet, effleurant une matière, donnant son avis. Comme un jugement supérieur. Une intelligence qui dépasse ce bas monde de la matière.
Et comme une métastase de la lumière : l’image projetée. D’une part les diapositives – gens, paysages, choses anodines et pathétiques que le personnage essaie de rendre intéressantes. En vain. Et d’autre part, au loin, au fond de l’espace noir : le film. Une vache gigantesque, omniprésente. Une vache qui rumine, qui regarde, qui surveille, au ralenti. Comme une puissance suprême et menaçante. Un dieu effrayant.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.

Loading…
Loading the web debug toolbar…
Attempt #