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Fernando Pessoa

Portugal – ? - 1935

Présentation

Fernando Pessoa naît à Lisbonne, le 13 juin 1888. Son père meurt lorsqu’il a cinq ans et, entre 1896 et 1905, il vit à Durban, en Afrique du Sud, où le second mari de sa mère exerce les fonctions de consul. Il y poursuit sa scolarité en anglais.

En 1894, il invente ses premiers personnages, des compagnons de jeu auxquels il donne des noms français : «Chevalier de Pas», et «Capitaine Thibeaut».

Son journal de 1903 nous fait découvrir l’étendue de ses lectures de l’époque : Shakespeare, Shelley, Keats, Byron, Espronceda, Guerra Junqueiro, Voltaire, Molière, Tolstoï, Aristote, Lombroso, Dickens, etc. Il écrit des poèmes en anglais, sous la signature de son premier hétéronyme, Alexander Search.

En août 1905, à dix-sept ans, il quitte définitivement l’Afrique du Sud pour rentrer seul à Lisbonne, d’où il ne sortira pratiquement plus jamais. Il s’inscrit au cours supérieur des Lettres de Lisbonne, qu’il quitte en 1907. Il écrit des vers et de la prose en anglais.

En 1908, l’année de ses vingt ans, il vit seul, dans une chambre meublée. Il commence à gagner sa vie comme correspondant en langues étrangères dans des maisons de commerce de Lisbonne, sans être astreint à des horaires fixes – il lui faut du temps pour l’écriture. Il exercera ce métier jusqu’à la fin de sa vie. En 1909, il écrit ses premiers vers en portugais. Il fait la connaissance début 1920 d’Ophélia Queiroz, jeune fille de bonne famille, intelligente et cultivée. Ils s’éprennent l’un de l’autre. Elle a 19 ans, lui 31. En novembre de la même année, fin de la première phase de leur idylle, qui connaîtra un renouveau en 1929. Rupture définitive début 1931. C’est la seule relation amoureuse qu’on lui connaisse.

Il meurt le 30 novembre 1935, à l’âge de 47 ans, à Lisbonne, à l’hôpital, où il avait été admis la veille pour une crise hépatique.

Si Fernando Pessoa, chef de file incontesté du modernisme portugais, mais inconnu du grand public, a beaucoup écrit, aussi bien des vers que de la prose, il n’a fait paraître de son vivant, outre trois plaquettes de poèmes en anglais, qu’un seul livre d’une soixantaine de pages – «Mensagen» («Message»). Il a en revanche beaucoup publié dans les revues littéraires et les journaux de son temps, aussi bien de la poésie que de la prose, des textes théoriques ou de critique littéraire sur la littérature et l’esthétique que des textes politiques. «Ode maritime» est paru dans le second (et dernier) numéro de la revue «Orpheu» en 1915. A sa mort, la plus grande partie de son oeuvre est donc inédite ou éparpillée dans des revues. Dans une malle lui appartenant et cédée plus tard à la Bibliothèque nationale portugaise ont été retrouvés 25’426 documents de la main du poète.

Aujourd’hui, la publication de ses oeuvres complètes se poursuit au Portugal et dans d’autres pays et il est traduit, édité et commenté – thèses et essais savantissimes ne manquent pas – dans le monde entier.

Une partie importante de cette oeuvre est due aux principaux hétéronymes de Pessoa. Apparus en 1914, ces auteurs qui habitent Pessoa sont chacun une «personne» (pessoa en portugais) à part entière, qui chacune mène son oeuvre propre : Alberto Caeiro – leur «Maître» à tous – poète païen, et ses deux «disciples», Ricardo Reis – poète, latiniste, épicurien – et Álvaro de Campos – le moderniste, poète et prosateur, sans oublier le semi-hétéronyme Bernardo Soares, auteur du célèbre «Livre de l’inquiétude» («Livro do desassossego»), titre parfois traduit «Livre de l’intranquillité».

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