Écrire uniquement à partir de fields recording remodelés, de beat/pulsations « matierées », de one-shots chantés et de chœurs harmoniques construits couche après couche dans le feeling de l’improvisation. Transformer les instruments virtuels à la manière d’une texture et non d’une mélodie, tout en gardant de sa couleur. Réussir à flouter la frontière entre « bruit » et musique, pour ne faire plus qu’un même son mouvent et sensible.. VIVANT. C’est un sacré défis.. Et heureusement que cet objectif est en haut d’une montagne, inatteignable.. comme pourrait le dire Claude Régy. On ne peut que tendre vers..

De manière pragmatique, après m’être plongée dans un univers plus matiéré du son, pendant mon master de conception sonore à l’ENSATT, je suis partie composer au Liban. Ce voyage m’a permis de révéler une intrigue entre ma pratique de musicienne (chant et harpe celtique) et cette approche plus plastique du son.

Ce que j’aime par dessus tout c’est mixer dans un espace, avec ses forces, ses failles, leurs acoustiques parfois si particulières. Comment créer un liant, communiquer, faire naitre une écriture du cœur dans un espace.