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Variations Sophocle et autre mythologies grecques

Variations Sophocle et autre mythologies grecques

de Jean-Pierre Siméon

Présentation

Sommaire Avant-propos Variations Sophocle :

Autres mythologies grecques :

Les Variations Sophocle, cycle dont le point de départ est la demande que Christian Schiaretti a adressée à Jean-Pierre Siméon pour l’écriture de Philoctète, une réécriture liée à son travail de poète qui a pour essentielle préoccupation d’opérer un transfert d’une langue dans une autre, c’est-à-dire non pas du grec au français comme le traducteur, mais d’une poésie dans une autre. Et cela est de grande conséquence, la réécriture ici engendre une métamorphose, c’est la même chose mais sous une autre forme : comme on dirait, un lapin devient un chat. Autre rythme, autre intensité, autre substrat métaphorique, autre voix dans la langue . Ce n’est évidemment pas mieux, c’est autre. C’est, si l’on veut, Sophocle tel quand lui-même sa poésie le change. Ces textes ne sont donc ni traduction, ni adaptation, on peut les nommer « variations poétiques ». Jean-Pierre Siméon conserve l’argument, les motifs centraux, les personnages et la trame jusque dans son déroulé chronologique. Mais si une traduction suit le texte ligne à ligne, une variation échappe sans arrêt à cette servitude, ne s’interdisant ni expansions, ni soustractions, ni ellipses, ni ajouts ponctuels. La parole au contraire s’invente dans sa propre rythmique, celle qu’on retrouve par exemple déjà dans le Stabat Mater Furiosa.

Témoins à charge, chronologiquement la première des pièces présentées ici, ensemble apparemment disparate de brefs monologues, que l’auteur appelle pour sa part des « minilogues », matériau dont Jean-Louis Hourdin s’est emparé pour un fameux stage à Pernand-Vergelesses, est en grande partie motivé par cette recherche d’une poésie apte à tenir le plateau. Et il était logique que ce travail mène à la tragédie puisqu’aussi bien la poésie est son langage nécessaire. Et donc à l’origine grecque. Les deux autres pièces, _Odyssée, dernier chant _ et La mort n’est que la mort si l’amour lui survit, écrites dans cette langue inventée et affirmée dans mon travail sur les pièces de Sophocle justement, et écrites comme dans leur prolongement, sont des variations d’un autre type puisque ne partant d’aucun texte originel, elles sont comme des dérivés, des rêveries dont la substance cependant doit tout ou presque à la mythologie grecque. Tout cela pour dire que si ladite mythologie est le soubassement de tous ces textes, ils sont aussi peu ou prou le manifeste en acte d’une poésie pour le théâtre et les témoins d’un parcours de vingt-cinq ans, singulier et opiniâtre dans ses partis pris.

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