La pièce Comme un saut immobile fait partie du projet chorégraphique et sonore Audiodanses qui interroge l’écart entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, interrogeant la physicalité du son et l’invisibilité de la danse. Suite aux épisodes de Audiodanses_ immatériel et live, je poursuis, avec cette nouvelle pièce, mon chemin vers l’invisible mais cette fois par la parole en mettant au centre la voix et la relation entre le corps et le texte sur scène en interaction. Ce dialogue provoque la matière de la rencontre entre apparition, évanescence et vision... Mon travail est une recherche constante qui questionne la danse dans sa capacité à faire apparaître l’invisible, à le convoquer et à le déjouer. Dans cette dissociation entre le mouvement et sa description, entre le son et la danse, je cherche une faille pour laisser apparaître les visiteurs, les fantômes, dans un dialogue entre la vie et la mort. Dans Comme un saut immobile, Lorena Dozio développe une recherche sur les limites du corps et les états de conscience modifiés comme la transe et l’apnée, se concentrant sur ce dialogue silencieux entre les perceptions internes et externes du corps, entre le soi et l’environnement.