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Un homme qui dort

+ d'infos sur l'adaptation de Bruno Geslin ,
mise en scène Bruno Geslin

: Présentation

" Un homme qui dort " raconte le détachement progressif d'un jeune homme de vingt-cinq ans vis à vis du monde.


Un matin alors qu'il doit se rendre à un examen de sociologie, il renonce à se lever. De ce geste sans importance ou plutôt de "cette absence de geste" va découler un lent cheminement vers l'indifférence.


C'est, entre sa minuscule chambre de bonne et ses promenades somnambuliques à travers une ville qui ne le reconnaît plus, que va se jouer l'expérience troublante de cette vie suspendue, "de cette vie au point mort". Ce repli ne mènera pourtant pas le jeune homme jusqu'à la disparition et il retrouvera, sous l'effet d'une averse salvatrice, le goût et la force de vivre.


Ecrit comme un chant intérieur, " Un homme qui dort " est une litanie puissante et poétique qui célèbre la vie dans ce qui pourrait paradoxalement ressembler à un adieu, ambigu, à l'image de cet homme qui après avoir essayé de s'extraire du monde, finira par " reprendre douloureusement pied sur la terre des vivants ".


"Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. " Cette citation du roman de Proust " A La Recherche du temps perdu " est le point de départ du roman de Perec.


A l’instar de Perec, Bruno Geslin bouscule le rapport à l’espace dans toutes ses dimensions. " L’espace de notre vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte et où il se rassemble " (Espèces d’espaces). L’espace scénique est interrogé, remis en question, occupé par la structure métallique d’une chambre de bonne à l’intérieur de laquelle Nicolas Fayol évolue, déambule, bouge, se cogne, il est aussi le théâtre du monde et de la multitude peuplé d’ombres et de lumières. L’espace psychique représenté par les images projetées de part et d’autre de la chambre comme autant de palimpsestes, espace mental de projection, et l’espace sonore habité par la voix intérieure et les silences du violoncelle de Vincent Courtois.

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