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Mais cette nuit, vivre !

+ d'infos sur l'adaptation de Louisa Chas ,
mise en scène Louisa Chas

: Présentation

Mais cette nuit, vivre! est un spectacle créé à partir de la pièce Platonov d’Anton Tchekhov. Écrite en 1877, quelques années après l’abolition du servage en Russie, elle dévoile une jeune génération dont les parents ont allègrement profité de l’institution esclavagiste et qui, perdant ses privilèges, se retrouve face au gouffre d’un avenir incertain. Au cœur de notre adaptation se retrouve cette jeunesse qui, assistant à l’écroulement de son monde et de ses repères devenus obsolètes, cherche comment réussir à vivre.


Notre recherche porte sur la capacité de l’être humain à changer et à se renouveler. Pouvons-nous nous libérer de nos peurs et ainsi choisir un nouveau chemin dans notre rapport à l’autre, au vivant, à nous vivant en société ? Comment solliciter cette force et la partager aux autres ? C’est par ces doutes que résonne Platonov en nous aujourd’hui. Comme ses personnages, nous sommes à un moment de changement historique de par les événements politiques, sociaux, économiques et climatiques que nous traversons. Comme chez Tchekhov se pose à nous, aujourd’hui, cette question inouïe : Que faire de notre jeunesse ?


Notre montage se déroule en une seule nuit, celle de la vente du domaine d’Anna Petrovna, où tous les personnages vont, après avoir été, comme nous, coupés de celles et ceux qu’ils aiment, célébrer la joie de se retrouver. Tout le monde sent que cette fête sera la dernière, une nuit qui va se transformer en exutoire de la peur et de la souffrance, une nuit qui s’étire, pleine de désirs, d’une soif spirituelle et physique. Il va falloir pour chacun faire le choix : abandonner définitivement ou retrouver des forces, réparer les vivants et entamer une « vie nouvelle. »


Nous avons abordé le texte de Platonov par le travail des études et de l’Analyse-Action de Stanislavski, processus lent et sensible de travail basé sur l’improvisation, qui amène l’interprète à explorer au plateau les enjeux et la situation de la pièce. J’ai (Louisa Chas, metteuse en scène) reçu cet enseignement d’Hugues Badet et de Marion Delplancke, eux-mêmes formés par Anatoli Vassiliev. Ce travail de longue haleine, commencé il y a un an et demi, vise l’appropriation intime du texte par les interprètes pour leur permettre, pas à pas, de pénétrer l’essence de l’œuvre et de la faire rayonner.


Cette création vibre de l’amour des débuts, de notre énergie et de la folie du risque, du saut dans le vide. Le dispositif de travail en bi-frontal, qui accueille le public à la fête des Voïnitsev, devient une arène qui laisse les corps s’affronter, se livrer au désir, à l’amour, à l’errance, à la peur. Quelque chose, quoi que l’on en dise, de l’absolu.


« Nous avons encore de longues années devant nous, et nous n’allons pas mourir aussi vite que nous en avons l’air. Et si, par miracle, le présent s’avérait n’être qu’un songe, un affreux cauchemar, et si nous nous réveillions comme renaissants, purs, vigoureux, fiers de notre vérité ?... De délicieux rêves me brûlent, d’émotion, j’en puis à peine respirer. J’ai une envie passionnée de vivre, je veux que notre vie soit sainte, élevée, triomphale comme la voûte céleste. Vivons ! Le soleil ne se lève pas deux fois dans une journée, et la vie ne nous est pas donnée deux fois – accrochez-vous donc avec ténacité au reste de notre vie et sauvez-le. »

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