5 ans après un échec artistique – une tentative avortée de monter une adaptation théâtrale de la Chanson du mal aimé d’Apollinaire - Guido, metteur en scène autrefois renommé, tente de monter un nouveau spectacle à partir d’une pièce qu’il a écrite et dont le titre est On ne meurt (presque) jamais d’amour. Pour l’aider à monter le spectacle, il fait appel à Bento – comédien et cinéaste – et Ambre – comédienne et ancienne danseuse, autrefois ses complices artistiques. Lors des répétitions de la nouvelle pièce, le passé ressurgit.

Présentation de la pièce
On en meurt quelquefois est composée de trois actes aux tons résolument différents mais toujours hantés par un sentiment d’urgence et l’imminence d’une fin inéluctable. Le spectateur, invité à voyager dans les méandres des sentiments qui lient les trois protagonistes, chancelle sans cesse entre comédie, mélodrame et tragédie ; entre vérité et mensonge.

Notes de mise en scène
Face à un flot de paroles ininterrompu et à la densité du texte, comment créer des interstices qui puissent permettre au public de se glisser dans cet univers et y voir le reflet de son monde sensible ? Comment créer scéniquement des zones poreuses ? Les personnages ne cessent pas de se parler mais, s’ils semblent tout vouloir se dire, ils ne parviennent jamais à se comprendre. Ils souffrent de ne pouvoir pas s’approprier l’autre. Comment rendre sensible au public cette impossibilité d’atteindre l’autre ? J’ai choisi de travailler sur la notion même du comédien. Il n’est pas en représentation. Il ne joue pas. Il accueille un personnage qui, à ce moment-là est plus réel que lui. L’existence du personnage doit s’insinuer dans l’imaginaire du spectateur mais ne pas s’imposer. Le comédien doit se désincarner et créer une bulle sensible. Dans un élan vital. Chaque intention, parole, déplacement, geste, n’est que le résultat d’une vie intérieure. C’est cette vie intérieure que le comédien et la mise en scène doivent suggérer et offrir au public.