Joseph K. est arrêté un matin. Sans lui expliquer quelles sont les charges retenues contre lui, deux gardes l’informent qu’il est cependant libre de se rendre à son travail...
Le maître polonais de la mise en scène, Krystian Lupa, qui aime à travailler sur les œuvres romanesques les plus denses, s’attaque au Procès, roman central de l’œuvre de Kafka (1925), fondateur du genre absurde du XXe siècle.

« C’est le récit le plus mystérieux et le plus provocant de la littérature mondiale. Plus nous nous immergeons dans ces phrases persistantes, plus les choses s’obscurcissent… Nous ne saurons pas non plus s’il est vraiment innocent… Lui aussi l’ignore… Il sait de moins en moins mais il entreprend une lutte désespérée, un combat inégal contre l’inconnu (…) Pourtant l’insistante vérité de ce qui se passe nous empêche de nous tenir à l’écart (…) C’est moi, c’est nous – NOUS SOMMES ARRETES… », explique Krystian Lupa, conscient que l’absurdité dénoncée par Kafka résonne étonnamment avec la situation politique polonaise actuelle.