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Accueil de « La Fille qui parle à la mer »

: Présentation

L'odyssée contemporaine d'une enfance en migration

Oyana a grandi de l’autre côté de la mer. Là où elle vivait, elle avait dressé un cheval. Alors, maintenant qu’elle est partie se réfugier dans un port inconnu, Oyana apprivoise la mer jusqu’au jour du grand départ. Mais où son voyage va-t-il l’emmener ?


Durée 40 minutes
Tout public à partir de 6 ans
Scolaire du CP à la 5ème


Ce spectacle a bénéficié de l'aide à l'écriture "Mise en scène" de l'association Beaumarchais-SACD en Décembre 2016




Extrait du texte


Mercredi
Voilà, ils sont partis.
C’est un drôle de bateau. Il est tout plat.
Ils sont serrés les uns contre les autres.
Le moteur fait beaucoup de bruit.
Et il fait un peu froid la nuit.
Ça fait deux jours maintenant qu’ils sont assis. Il n’y a pas assez de place pour s’allonger. Ils ont mangé toutes leurs provisions.
Le passeur a dit, On ne peut pas s’arrêter. Gardez de l’eau, vous aurez soif.
La mer est belle.
Elle est bleue, puis verte, puis transparente, puis violette, puis noire, puis à nouveau bleue.
On ne voit plus la terre maintenant, on est tout au milieu de l’eau. On ne voit qu’elle et le ciel. Il est grand le ciel. Il est comme la mer. Ils se touchent.
Est-ce que la mer devient le ciel ?
Et le ciel la mer ?


La fille qui parle à la mer, de Claudine Galea
Editions du Rouergue - Collection boomerang
Page 22-23




Lettre de l'auteur, Claudine Galea


Romain Christopher Blanchard me contacte un jour par mail pour me demander l'autorisation d'adapter au théâtre mon récit La fille qui parle à la mer, publié aux éditions du Rouergue en 2013 : l’histoire d'une petite fille, Oyana, qui apprivoise la mer jusqu’au jour du grand départ.
Il revenait de la Jungle à Calais où il avait joué avec Marine Behar un texte de Lancelot Hamelin.
Un texte est toujours une métaphore face à la réalité. La réalité a aussi besoin de métaphores.
" Ce voyage, m'a-t-il dit, a eu son importance pour La fille qui parle à la mer, car nous avons partagé des moments forts avec des enfants dans le camp ".
Je les ai rencontrés, Marine et Romain. J'ai aimé le regard droit de ces jeunes gens et leur envie de partager quelque chose du monde et de la poésie avec des jeunes spectateurs.
Ils m'ont envoyé un extrait sonore du spectacle, et l'univers de Quentin Thirionet m'a plu. La voix de Marine Behar était aussi droite et tenue que son regard.
Je n'ai pas encore pu voir le spectacle, mais je leur fais confiance.
Et je leur sais gré de faire vivre ce texte (partie d'un diptyque avec Le garçon au chien parlant) où j'avais choisi de lier le récit d'aventures (une odyssée) à une situation dont, à l'époque, on commençait seulement à parler. La petite Oyana ne sait pas qu'elle est une réfugiée mais elle en fait l'expérience.
Écrire, jouer consiste à raconter des expériences. Ce sont les expériences qui font de nous des humains.


Claudine Galea, Octobre 2016

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