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La Liberté pour quoi faire ? Ou la Proclamation aux Imbéciles

+ d'infos sur l'adaptation de Jacques Allaire ,
mise en scène Jacques Allaire

: Notes de mise en scène

« Les voix libératrices ne sont pas les voix apaisantes, les voix rassurantes.
Elles ne se contentent pas de nous inviter à attendre l’avenir comme on attend le train.
L’avenir est quelque chose qui se surmonte.
On ne subit pas l’avenir, on le fait. »
Georges Bernanos - Extrait de L’homme d’hier


La Liberté pour quoi faire ? ou la proclamation aux imbéciles est une composition théâtrale pour deux interprètes, une proposition poétique et politique bâtie à partir de deux textes oubliés de Bernanos La Liberté, pour quoi faire ? et La France contre les robots.


Un spectacle à la croisée des chemins,
un théâtre fait d’éclats, de musique, de fragments
c’est la révolution de 1789 qui vient demander des comptes à notre monde
c’est un spectacle sur aujourd’hui
sur nous
maintenant.


Un chant
une ode à l’Homme.
Un appel au dépassement
Et dans une forme résolument débridée, une série de représentations fantasques traversées de musiques, de danses,
un spectacle sur les sentiers de l’humanité,
un spectacle d’engagement, une féérie des déchets de la pensée.


Il est question de l’Homme, de la vie de l’Homme, de la France,
des marchands, de la Révolution.
Sur le plateau s’agitent les fantômes de la liberté,
notre âme, peut-être comme échappée de nous-mêmes, et qui danse. Furieusement.


Dans un monde pisse froid, où le moyen le dispute au médiocre, où les idéologies s’éteignent comme de trop vieilles étoiles, où la technique et la technologie usurpent la place de la pensée, et où la liberté, l’humanisme, l’amour de l’autre, sont piétinés, humiliés au bénéfice d’une soi-disant modernité aussi aventureuse qu’une paire de chaussons devant sa télévision ;
là où le convenu, le convenable et les cons tout court s’entassent pour former dans un monde-mont de piété une humanité croupissante sous assistance respiratoire ;
depuis les débris de ce monde moderne où nous vivons vieux presque sans rides, presque sans maladie, presque sans accident, protégés par les polices, les assurances en tous genres - ou au contraire sans papiers, sans abri, oubliés, autant dire déjà morts - là où même les chapelles rallument leurs bougies ;


Dans ce champ de ruines aux apparences de luxe, on peut encore entendre, si l’on veut bien y prêter attention, une petite voix, chacun la sienne, un cri saisissant, un cri de joie de vie, un hurlement intérieur, un hurlement jeté à la face du monde, un cri originel. Ce cri, celui de la Révolution française de 1789, indiquait la voie où, étonnamment, tous les hommes un jour se reconnurent, à laquelle tous les peuples un jour se référèrent.


Il s’agirait peut-être de se souvenir que le berceau de la pensée moderne n’a pas été abandonné à la casse des marchands et des marchandises ;
se rappeler que les langes de la modernité sont encore chauds du corps de la révolution.
Et qu’en voulant bien nous souvenir de notre naissance nous éclairerons certainement notre devenir.
Un homme n’est pas un marchand.
L’espoir de l’Homme n’est pas l’espérance de vie.


« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
Georges Bernanos

Jacques Allaire

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