Avant chez Interklang, les ouvriers fabriquaient des « klang ! » avec leurs machines. Aujourd’hui elles ont été vendues et ce sont les hommes qui les remplacent.
Alors on s’arrange avec les discours : finalement c’est du travail fait main, du travail bien fait.

En plus, la direction a de grands projets pour l’entreprise.
Il s’agit de s’adapter au marché international.
Être toujours plus compétitifs, productifs.
Alors on demande aux employés de sacrifier leurs dimanches en famille, mais c’est pour le bien de l’entreprise.

Et puis il faut faire des économies, toujours plus d’économies : on licencie l’ouvrier trop vieux, fidèle à son poste depuis toujours mais plus assez rentable.
On embauche des jeunes non qualifiés mais les contrats aidés ne sont jamais suffisants.

Les femmes, les mères de familles coûtent elles aussi trop cher.

Alors on délocalise.
Là-bas le prix de la main d’œuvre est imbattable.