: Présentation
Évoquer le personnage d’Eurydice dans un opéra relève de la gageure tant l’héritage est lourd : Monteverdi avec Orfeo, Glück avec Orphée et Eurydice, même Offenbach avec Orphée aux enfers. Le compositeur russe Dmitri Kourliandski (1976) n’en a cure. Il s’attaque au mythe des amants maudits armé du tranchant épuré de sa musique savante et le projette dans un théâtre d’ombres sonores dont l’opacité enferme la scène.
Cet opéra, essentiellement focalisé sur le personnage d’Eurydice (la soprano Jeanne Crousaud), ne prévoyait pas à l’origine la présence d’Orphée –lequel, rappelons-le, descend jusqu’aux enfers pour retrouver sa femme morte et la perd une seconde fois sur le chemin du retour par faute de s’être retourné. Le metteur en scène Antoine Gindt joue sur la persistance du souvenir d’Orphée et file la métaphore en confiant le rôle à un grand Orphée : le danseur Dominique Mercy, lequel l’incarna dans Orphée et Eurydice de Pina Bausch, dont il fit partie de la compagnie, Tanztheater Wuppertal, durant trente-cinq ans.
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