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Dead at Last, At Last No More Air

+ d'infos sur le texte de Werner Schwab traduit par Meredith Oakes
mise en scène Vanda Butkovic

: Présentation

À propos de la pièce


L’œuvre dernière de Werner Schwab, aussi connu comme la comédie de destruction théâtrale, est une pièce brutale, irrévérencieuse et bizarrement comique sur ce qui arrive quand une production en création est sabotée par les étrangers. Suite à une dispute avec les comédiens, le metteur en scène remplace tous les comédiens avec les retraités de la maison pour les personnes âgées situé à côté du théâtre. Au début, obéissants et polis, les «oubliés et dépossédés» peu à peu, commencent à remettre en question l'autorité du metteur en scène, ce qui conduit à un «coup d'état» où la femme de ménage du théâtre est sélectionnée comme le leader du groupe. Tout le monde ne survit pas l'ordre nouveau.


Notes d’intention


Parmi les nombreux thèmes que Schwab propose dans son dernier texte, le plus important pour moi, c'est la mort du théâtre. Schwab suggère que l'espace théâtral est abusé par des textes inutiles utilisés comme la bouche pour la politique actuel. Cela résonne avec les politiques culturelles en Angleterre et aussi en Europe. Je pense que l'austérité a été utilisée comme une excuse pour nettoyer le théâtre des «excentriques», imposant un arrêt des toutes activités culturelles non rentable. Je pense que nous, comme la communauté théâtrale, sommes dans une situation où l'objet même du théâtre comme un outil pour le commentaire de la société et politique et le dialogue n'est pas seulement menacée, mais totalement compromise. Je ne suis pas optimiste que cela change. Je pense que la mort du théâtre aura les mêmes conséquences pour la société que l’extinction des abeilles aura pour la terre. Vous pouvez polliniser manuellement les arbres, mais vous ne pouvez pas arrêter l'extinction inévitable, et nous, nous sommes responsables de ces deux problèmes.
Vanda Butkovic


La scénographie


La scénographie de Simon Donger s'inspire de la métaphore clé de la pièce, l'air. Elle est composée des matelas gonflables qui déconstruisent progressivement. Cela agit, en particulier au début, à la «scène de théâtre sur la scène», en prise avec un registre néo-brechtien qui déstabilise à la fois le réel et le figuratif. Chez Schwab, cette scénographie fictive de théâtre est déplacée et compliquée, ainsi que positionnée en tension avec les différents niveaux de la non-représentation. L’air devient donc l’élément discursif sur la scène, plutôt que’ une métaphore opérative. De même, l'utilisation d'accessoires et perruques fournit une interaction ludique entre le fictionnel subverti du jeu dans le jeu et la condamnation accablante prononcée par les gestes structurels et thématiques au seine d’elle. Le gonflable n'est pas du matériel de la fiction, mais de la réalité, sorte du contrepoint en soi.


Les comédiens doivent répondre aux dynamiques spatiales imposées par une telle malléable scénographie. Ainsi, la scénographie n'est pas seulement un récipient esthétique pour le texte; mais permet un discours plus intégrée, incarnée et intertextuel avec le texte. Il était donc important que les liquides et les matériaux acquis une interdépendance dans ce contexte scénographique: du mayo à la pisse, de la saleté à la salive. La scénographie permet aussi une présence subliminale de la mort elle-même, dans sa référence visuelle délibérément kitsch sur le cercueil, mais aussi la rhétorique comique et sombre de la pièce. Notre mise en valeur était sur les processus linguistiques physique et esthétique et à la fois spatiale et dramaturgique; cependant etablissant l’ambiguïté de Schwab lui-même, au lieu de tenter de s'approprier et d'assumer une intention trop spécifique. Comme Elfriede Jelinek dit au sujet de la langue de Schwab, ce sont des liquides corporels qui doivent sortir.


L’approche dramaturgique


Notre approche met l'accent sur l'absence intentionnelle de stabilité entre l'ordre de la famille, l'ordre théâtrale et l’ordre politique qui est incorporée dans et contient ceux-ci. Nous voulons inviter le public dans l'exécution du spectacle qui en train de se dérouler, en jouant entre dichotomies et homogénéisation, l'ordre et le chaos. Après tout, la saleté reste un matériel et une image puissante dans l'ère néolibérale.

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