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Couvre-feux

mise en scène Ludovic Chazaud

: Présentation

Pour la première fois porté à la scène, Couvre-feux raconte le retour d’un homme dans sa campagne d’origine pour le jour des morts, un an après l'enterrement de sa grand-mère. Il revient avec sa fille qu’il ne reverra plus après ça. Dans ce retour aux terres originelles, se mêlent le désir du présent, les frayeurs du passé. C’est un voyage dans le temps que nous propose Didier-Georges Gabily, dans une langue formidablement belle.


Une histoire d’amour et de désir d’un père pour sa grand-mère et pour sa fille. Un étrange aveu se dévoile, un effrayant secret.



Pour Ludovic Chazaud, Couvre-feux est un enchevêtrement de réalité et de fiction qui, à chaque mot, nous touche au cœur. Un vrai puzzle d’émotions.
Ce récit à la seconde personne du singulier il en a fait l'adaptation, et le "tu" permet de s'amuser à jongler avec la narration et l'action. Pouvant mettre en distance, regarder de loin ce que l'auteur propose comme images tout en ayant la possibilité d'y jouer le premier rôle.


C'est ainsi que les acteurs sur le plateau, avec beaucoup d'humour, incarnent et décharnent l'histoire.

Nous voyons donc un père empêtré dans la situation qu'il est en train de vivre avec sa fille, essayant de se la re-raconter, de la re-vivre, toujours à côté de celle-ci et pourtant toujours chamboulé par chaque instant vécu et à revivre. Toujours sur la tranche du passé et du présent, il hésite à se laisser tomber dans le souvenir ou dans l'ici et maintenant. Nous avons donc travaillé avec L'homme (Baptiste Gilliéron), un jeu du toujours à côté presque dedans. Et ça c'est amusant.


Nous retrouvons une fille qui a grandi, La femme (Aline Papin), celle-ci assure chaque instant de la fable comme antique souvenir indémodable et présentable. Véritable narratrice de ce temps vécu pour le faire revivre et le traverser. Jouant face aux événements passés, pouvant leur faire front pour éclairer un futur. Nous avons donc donné à son personnage le gout de l'enfance, de jouer et de communiquer son jeu. Et ça c'est ludique.


Sur scène Une enfant, (Hannah Jones ou Mathilde Liengme), vit les choses comme un enfant les vit : dans l'instant. Seul personnage à parler à la première personne du singulier, s'impliquant dans chaque action, voulant profiter du temps présent, comme seuls les enfant savent le faire.


Il ne nous reste qu'à regarder les traces et les sillons laissés dans la mémoire par les fantômes du souvenir, passant toujours sur les mêmes chemins d'antan. Creusant des traces dans le plancher aux endroits foulés inlassablement, ne parlant plus, ressassant quelque chose peut-être? Très loin. La grand-mère (Rosangela Gramoni) est là dans ces sillons du souvenir.


Sur scène, on retrouve la carcasse de la maison de cette aïeule. L'homme y retrouvera les zones d'ombre de son enfance, l'invitant à tomber dans la cave ou à survoler cette maison dans la lumière poisse des repas dominicaux.


En naviguant entre récit et incarnation, Ludovic Chazaud cherche à laisser au public la possibilité de donner aux images qu’il propose la fiction qui lui convient. Laissant au public le choix de donner du crédit aux mots ou aux images.

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