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Cabaret Brecht

mise en scène Guy-Pierre Couleau

: Présentation

Il s’est trouvé un moment où le théâtre de Brecht est venu comme une évidence dans mon parcours : après Sartre ou Camus, je devais mettre en scène son écriture, quoi qu’il advienne. Cette nécessité et cette urgence sont les marques du temps que nous vivons. Notre monde est secoué de grands remous bien souvent, et je me suis demandé ce qu’en aurait pensé quelqu’un comme lui, ce qu’il aurait écrit de notre époque. Question insoluble, bien sûr, questionnement sans raison. Ne trouvant pas de vraie réponse, j'ai tout de même voulu cette saison faire un bout de chemin avec Brecht, comme on partirait en ballade avec un ami et un peu comme s'il devait nous montrer les tréfonds de ses chagrins, de ses joies, de ses révoltes et de ses espoirs. Comme s’il devait nous révéler une part de ce que nous sommes. Ce miroir tendu par lui vers nous, est écrit de paroles, de mots, d’impressions. Et ce bout de chemin que j’ai commencé avec Puntila et Matti, se poursuit à présent en musique, puisque à côté de ses pièces de théâtre, Bertolt Brecht composait des chansons. Ce sont elles que je mettrai en scène, sur les musiques de Kurt Weill et de Paul Dessau, dans un "solo" joyeux, festif et revigorant. Pour cela, il fallait une grande interprète, une voix qui nous transporte et nous remue, de l’intérieur. Il fallait la voix d’une artiste fervente et d’une femme de conviction, sensible. Je connais depuis quelques années le talent de Nolwenn Korbell, avec qui j’ai déjà travaillé à trois reprises. Sa voix et sa lumineuse présence m’ont toujours transporté vers d’autres horizons, dans les langages qui sont les siens, du gallois au breton, en passant par l’anglais, l’allemand ou le français. Depuis que je pense à ce projet d’un cabaret Brecht, je me suis pris à rêver de ce timbre et de ce regard ouvert, généreux, solaire. Je me suis pris à espérer que Bertolt nous réunirait, Nolwenn et moi, pour un autre bout de chemin ensemble, au cours duquel nous vous parlerons de celui qui scandalisait Berlin dans les années trente, celui que l'on portait aux nues ou qui était conspué, cet artiste provocant qu'on rejette ou qu'on adore : Bertolt Brecht.

Guy-Pierre Couleau

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