C’est le journal d’une jeune adolescente allemande juive, écrit entre 1942 et 1944 alors qu’elle avait entre 12 et 14 ans, qu’ont choisi de mettre en scène Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Anne Frank a trouvé refuge avec sa famille dans l’Annexe, grenier retiré d’une usine d’Amsterdam, pour fuir la persécution nazie. Elle y grandit avec sa sœur Margot et Peter, fils d’une autre famille.

Anne Frank rédige alors un journal intime sous forme de lettres adressées à une amie imaginaire prénommée Kitty. Elle raconte le quotidien, les contraintes et les peurs, le contexte politique – les lois antijuives, le débarquement américain –, les tensions entre les réfugiés ou avec ses parents, mais aussi son amitié amoureuse pour Peter et ses impressions d’adolescente dont le corps change durant ces deux ans de secret. Par l’éclairage qu’il porte sur un des événements les plus tragiques de l’histoire humaine, mais aussi par son écriture maîtrisée et libre de ton, son journal deviendra après sa mort au camp de Bergen-Belsen en 1945 l’un des livres les plus lus au monde.

Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier concentrent l’action autour d’Anne, Margot et Peter, faisant entendre, au-delà du drame, leur regard sincère sur ce qui leur arrive. Dans un dispositif scénographique permettant jeux de lumières et projections, les trois jeunes interprètes jouent parfaitement l’ingéniosité, la malice et l’intelligence pétillante d’Anne Frank, ouvrant son récit à des questionnements universels, mettant des mots sur le passé pour ne pas oublier.