Un père dont le fils a été mis à mort par des jeunes adeptes d’un jeu vidéo ultraviolent dénommé killology s’introduit chez le concepteur du jeu pour se venger. Le texte de l’auteur gallois, inspiré d’un fait divers réel, explore les mécanismes de la violence. Qu’est ce qui peut briser l’aversion naturelle d’un être humain à supprimer la vie d’un tiers ? La psychologie sociale avec l’expérience de Milgran sur la soumission à l’autorité nous donne...

Ils sont trois, trois hommes qui vont dire leur vie. Paul a fait fortune en inventant un jeu vidéo d’une violence extrême, dont l’idée lui est venue quand il a eu envie de massacrer un père odieux qui ne cessait de le dénigrer.

Tapi dans l’obscurité, Alan patiente, sereinement. Sous des motifs fallacieux, l’homme vient de s’infiltrer dans l’appartement de Paul, qu’il tient pour responsable de la mort de son fils

Alors que les directeurs de théâtre subventionnés se montrent pour la plupart d’une prudence extrême, il est fort heureusement quelques rares metteurs en scène qui, bravant les obstacles, mettent en valeur des dramaturges peu connus dont l’œuvre les ont subjugué. C’est le cas du nouveau venu Benjamin Guyot lequel s’est échiné à monter une pièce de l’auteur gallois Gary Owen....

Killology à La Reine Blanche : Benjamin Guyot met en scène le texte de Gary Owen. Une plongée dans une ultra violence esthétique, une interrogation sur l’influence des jeux vidéo sur le comportement des jeunes désorientés. Aurez-vous l’estomac assez solide pour vous y confronter ?...

On est à Splott, un quartier de Cardiff, Pays de Galles. Pas à Aulis sur les rives de la mer Égée. Il y a bien une mer mais en face c’est l’Irlande pas Troie. À Splott, la misère sociale et psychologique règne depuis les années 80, désindustrialisation et néolibéralisme thatchérien. Effie est un génie de la tchatche, la fille qui tue symboliquement avec ses mots et ses regards, une môme qui...

Dans le « off », l’actrice interprète magnifiquement Effie dans « Iphigénie à Splott », du dramaturge gallois Gary Owen....

Ce qui est singulier dans ce spectacle, c’est le titre déjà, en trompe l’oeil… Iphigénie à Splott faisait penser à énième version de Iphigénie et je dois dire que, pour cela, j’y allais à reculons, un peu de modernité que diable… et on verra plus loin que non. Il ne s’agit pas de cela, mais pas du tout. Iphigénie est le prénom de la protagoniste qui répond dans la pièce au surnom de Effie…...

C’est une pièce âpre et douloureuse qu’il faut vivre tant l’intensité de sa seule et unique interprète casse tout sur son passage. Iphigénie à Splott est d’abord un roman gallois, né pour aborder ces classes sociales meurtries par les coupes drastiques effectuées dans les budgets de la santé et du social. L’ombre de Margaret Thatcher plane encore au-dessus de leurs têtes…...

À Splott, sinistre quartier de Cardiff – capitale du pays de Galles ravagée par la désindustrialisation, le chômage et la misère rampante – la jeune Effie, violente et fragile, brutale et tendre, survit à coups d’alcool et de drogues. Abandonnée et solitaire dans un territoire délaissé par les politiques quand il n’est pas détruit par eux....