Pour dire comme l'autre : Il y a toujours quelque chose qui pue dans tout royaume, dans toute communauté humaine. Je voulais écrire le théâtre le plus long qui soit capable d'étaler la causticité de nos rapports, de nos conflits humains.

J'entamai l'écriture de cette pièce à Paris, à un moment où le monde n'était pas si ennemi, ou du moins ne me le paraissait pas. Hors, dans les gares, les aéroports, des militaires patrouillaient comme à l'affût d'un évident danger. Et soudain : le retour aux conflits inextinguibles ; l'explosion dans le monde des foyers éternellement brûlants ; des guerres, de vifs combats s'animent pour un inexhaustible retour de la haine entre les êtres humains. Je me suis donc dit qu'il faudrait peut-être continuer à creuser la question, que ça vaudrait peut-être la peine d'essayer de savoir pourquoi, afin d'essayer de comprendre. Je dis bien : essayer !

Einstein - L'homme a en lui un besoin de haine et de destruction. Existe-t-il un moyen d'affranchir les hommes de la menace de la guerre ?  Freud - La communauté, dès l'origine, renferme des éléments de puissance inégale — hommes et femmes, parents et enfants — et que bientôt, la guerre et l'assujettissement créent des vainqueurs et des vaincus, qui se transforment en maîtres et esclaves.