vendredi 13 décembre 2013
La madeleine de Leproust
Par Cecile Dalla Torre
C’est bien une performance d’acteur que livre Cédric Leproust à l’Arsenic, à Lausanne. Mais celle-ci a quelque chose de particulier, car s’il l’a conçue de bout en bout, il s’y jette aussi corps et âme, ruisselant d’argile ou pailleté de boue, jouant de ce coffre puissant qui le fait sublimement muer d’un registre à l’autre, surgir d’outre-tombe avec une voix terrifiante et irréelle de Commandeur, ou dire avec une infinie poésie céleste les vers d’un «infirme vagissant», tel un revenant.