Comme beaucoup d’autres, Gwladys est une cible marketing. Sans cesse sollicitée, provoquée, l’air de rien déconsidérée par les publicitaires, elle cède volontiers aux pulsions mimétiques, normopathiques et narcissiques. Elle se laisse défaire par les modes et les marques autant qu’elle les fait. Elle est habitée d’urgences contraires : exister, disparaître, faire feu de tout bois pour trouver une identité à affirmer, vite, se figer le plus fort possible, vite, avoir les moyens du monde. Mais quand la pression devient insupportable, sa part non maîtrisable, sauvage, libre encore, peut-être, prend le dessus. Face à la violence des marchands de complexes, une seule réponse : mordre.