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Couverture de Le Brasier

Le Brasier

de David Paquet


Le Brasier : Note de l'auteur

Note rédigée à l'occasion de la création 2019 au Théâtre Poche Genève

De l’étincelle aux flammes


La toute première version de la pièce Le brasier date de 2009. À l’époque, je voulais créer une comédie noire qui jouait sur les codes de la tragédie grecque. J’étais interpelé par la notion de fatum et de malédiction : que faire lorsque l’hérédité se présente à nous comme une condamnation ? Toutefois, plutôt que de donner la parole à des héros, j’avais envie de mettre en scène des personnages plus petits que nature. Des destins immenses pour des êtres tout simples. Ma façon, j’imagine, de dire que chaque vie est colossale.


Sept ans plus tard, lors de la première production professionnelle de la pièce, je réalise – comme c’est souvent le cas – qu’un autre projet s’est inséré à travers mes intentions de création. La malédiction qui plane sur Le brasier, ce n’est pas la volonté assassine d’un poupon, ni même les fantasmes tordus d’une femme seule. La réelle tragédie de la pièce, c’est de donner à voir des existences qui, incapables de se reconnaître liées les unes aux autres, sont destinées à demeurer orphelines.


Partout, le sentiment d’appartenir à la famille humaine semble s’effriter. Se croire coupé des autres – qu’importe l’autre – c’est devenir myope. Et lorsqu’on ne voit plus, on titube, on tâtonne et l’immobilisme s’installe. Le brasier, c’est mon désir de craquer une allumette au milieu de cet obscurantisme grandissant. Quitte à y mettre le feu.


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