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Écrit en 2012 - français

Présentation

« Crise économique, structurelle, civilisationnelle, écologique, systémique. Crise de nerfs, crise de l’adolescence, crise de la quarantaine, crise immobilière, crise mondiale. La litanie des maux qui nous assaillent sous ce dénominatif commun de crise est si vaste, si menaçante que, devant l’imminence de la chute, nous semblons seulement pouvoir espérer survivre, comme si le combat était perdu d’avance… Un chef-d’œuvre de scénario catastrophe hollywoodien. Or le premier symptôme de crise n’est-il pas dans l’impossibilité même de nommer le problème ? C’est la théorie d’Éric Chauvier, anthropologue décapant, qui, reprenant à son compte l’aphorisme de Wittgenstein – « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire » –, tente dans ses textes d’appréhender la crise comme une crise culturelle, et plus précisément comme une crise du langage. Inspiré de La crise commence où finit le langage et Que du bonheur, le spectacle met en jeu la crise sous l’angle intime du couple et général du rapport au monde : un couple traversé par le monde, le monde incarné à l’échelle du couple, le corps intime devenant métaphore du corps social et réciproquement. Deux comédiens, un homme et une femme, et un musicien-régisseur, dans un espace qui tiendrait du laboratoire autant que du cabaret. Pour un théâtre d’urgence, frondeur et ludique, épique et joyeux, qui refuse le fatalisme et le catastrophisme ambiant en se revendiquant d’un gai savoir : mettre la crise en crise… Et si ce qu’on appelle aujourd’hui la crise était une donnée constitutive du vivant ? » Olivier Balazuc

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