Anton vit avec Léna, sa femme, institutrice, et Boris, son fils, étudiant, dans le Petit Village, à quelques kilomètres de la Grande Ville. Boris sort avec Alice, la fille de Madame le Maire, une amie de Léna. Ils font partie de la classe moyenne d’Europe occidentale, pourvue de biens et de travail. Quand la construction d’un lotissement pavillonnaire est autorisée devant la maison d’Anton, lui coupant la vue sur le paysage vallonné, Anton sent son univers basculé. Il observe ceux qui s’installent – des étrangers semble-t-il – et les considère comme des intrus. Presque incidemment, il se laisse séduire par les discours d’extrême droite et finit par en devenir le porte-parole, ignorant l’effroi qu’il suscite chez Léna et les reproches de Boris. Lorsqu’arrive le temps des élections municipales, Madame le maire est confrontée à Anton qui se sent investi d’une mission et soutenu par son parti. Le drame éclate.