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Un Fils de notre temps

+ d'infos sur l'adaptation de Jean Bellorini ,
mise en scène Jean Bellorini

: Présentation

En 1937, Horváth écrit à un ami : Il faut que j’écrive ce livre. Ça urge, ça urge ! Je n’ai pas le temps de lire de gros livres, car je suis pauvre, et il me faut travailler pour gagner ma vie, manger, dormir. Moi aussi, je ne suis qu’un fils de notre temps. Avec ce texte impressionnant d’actualité, Jean Bellorini se fait l’écho d’Horváth pour mieux raconter une société rongée par la peur et le désœuvrement.

C’est l’histoire d’un pauvre chien de chômeur qui s’engage dans l’armée allemande pour échapper à la misère, avec l’espoir d’un monde plus simple, apparemment généreux. En révolte contre son père pacifiste incarnant pour lui le passé, tout à ses yeux justifie la domination du plus fort sur le plus faible et la prédominance du groupe sur celle de l’individu. Mais, blessé et écarté du combat, lâché par l’armée, il retourne à son misérable quotidien. Il entame alors une longue errance à la poursuite insensée de fantômes, tandis que la neige recouvre les rues…
Que c’est facile de couvrir ses méfaits du drapeau de la patrie, comme si c’était un blanc manteau d’innocence ! Comme si un méfait n’était pas un crime, qu’il ait été commis au service de la patrie ou d’une quelconque autre société…
Achevé en 1938 peu avant la mort abrupte de l’auteur, le roman éclaire par son extraordinaire perspicacité la carrière d’un soldat de la dictature.
Conte universel teinté de visions poétiques et délirantes, Un fils de notre temps raconte le glissement d’une société vers une idéologie guerrière et totalitaire. Ödön von Horváth démasque le nationalisme, le racisme au quotidien, la lâcheté, l’infamie d’une société désemparée par une crise sans précédent. Avec une maîtrise parfaite du monologue intérieur, il nous fait pénétrer dans la conscience de ce jeune homme cynique, sans foi, ni loi, qui s’engage avec enthousiasme dans l’armée d’un pays qui semble obsédé par une politique d’agression. L’Allemagne hitlérienne ? Vous l’aurez deviné… Jusqu’au jour où l’amour et la guerre – dans sa triste réalité – l’amèneront en sa chair et en son âme à reconnaître le mensonge militariste qui ne vise qu’à broyer les vies.
Ce spectacle est né à la suite d’une présentation de travail de L’ATELIER (ex Volant) du TNT. Jean Bellorini et son choeur de quatre comédiens-bidouilleurs de sons-musiciens ont voulu aller plus loin et nous livrent ici la prose surprenante d’Horváth, rayonnante d’une poésie étrange et bouleversante.

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