Petit pays nous mène à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. C’est là que vit Gabriel, un enfant né d’une mère rwandaise et d’un père français expatrié. Entouré d’un groupe d’amis avec qui il fait les 400 coups, le héros du roman de Gaël Faye mène une existence heureuse, jusqu’à ce que ses parents se séparent, que son pays soit déchiré par la guerre civile et que le génocide des Tutsis dévaste le Rwanda.

Adapté à la scène par Frédéric Fisbach, le Prix Goncourt des lycéens 2016 nous parvient à travers un théâtre transformiste, protéiforme, baroque, musical. Un théâtre qui ne s’interdit rien, qui use de tous les artifices pour créer une représentation festive et directe. Ils sont une dizaine sur le plateau : Noirs ou Blancs, Français ou étrangers. Cette troupe bigarrée s’attaque à la représentation du métissage, aux histoires douloureuses, trop peu visibles, fruits de violences folles et destructrices. Toutes et tous parlent à notre cœur et notre peau, espérant secrètement toucher notre âme.