Par Florent Coudeyrat
mercredi 28 mars 2012
Après Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee, Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller sera le second volet du cycle que Dominique Pitoiset souhaite consacrer au théâtre Nord Américain du XXe siècle.
Willy Loman est un représentant de commerce qui sillonne, avec dévouement, les
routes de son pays depuis plusieurs décennies pour le compte de la Compagnie
Wagner. Il a, comme beaucoup, cru aux idéaux du libéralisme sans voir venir le mal
caché. Il a payé avec patience et honnêteté les traites de sa maison et élevé ses
enfants comme il le pouvait en père trop souvent absent. Et puis les temps et les
hommes ont changé. Son employeur lui a signifié qu’il lui retirait son salaire fixe pour
le remettre à la commission comme un débutant. Déprimé, Willy tombe de plus en
plus fréquemment en proie à des hallucinations mettant en scène des événements du
passé dans lesquels il se réfugie. Seule sa femme Linda le protège et tente de
contenir l’inexorable chute.
Le théâtre d’Arthur Miller met en scène des hommes et des femmes ordinaires en
souffrance victimes de la faillite du grand rêve américain de prospérité.
Mort d’un commis voyageur est l’histoire tragique d’un homme de la classe moyenne
qui a soumis sa vie aux exigences de la société de consommation et qui, confronté à
la brutalité pragmatique de la crise de l’économie du système capitaliste, comprend
que son assurance vie fait de lui un homme qui a plus de valeur mort que vif.
Arthur Miller a écrit cette pièce en 1949. Elle lui a valu le prix Pulitzer et le Drama
Critic’s Circle Award.
Par Florent Coudeyrat
mercredi 28 mars 2012