Au coeur de la vallée, dans la cité, Lys rencontre Démétrio qui règne en maître sur son quartier avec un club de golf à la main. Le soir, elle retrouve sa mère épuisée par un quotidien qui lui échappe, une mère qui tous les soirs a laissé « sa tête dans le tiroir de son bureau ». Loin de la réalité crue qui assaille ceux qu’elle aime, Lys, elle, voit tout ce qui est beau. Elle contemple, observe, comble les silences et remplit les vides avec des listes de mots qu’elle promène sur le monde. C’est une invitation à changer son regard sur les choses que lance Lys Martagon, quatorze ans, « 157 cm de bas en haut pas moins pas plus ». Elle fait apparaître un monde vivant et joyeux qui finit par échapper à la réalité que vivent ceux qui l’entourent. La réalité du monde du travail pour sa mère, la réalité du petit écran et des grands ensembles urbains pour Démétrio. Mais finalement, qui, de Lys, de sa mère ou de Démétrio, voit vraiment le monde tel qu’il est  ?

Emilie Le Roux fait vivre ce « manifeste du Beau » dans une mise en scène aérienne où des croisements de fils dessinent tour à tour des montagnes, une cité ou un arbre.

Cette nouvelle création d’Emilie Le Roux et la compagnie Les veilleurs s’inscrit dans le cadre du parcours long de Terrain de jeu, un projet poétique et politique pour accompagner la création théâtrale en direction du jeune public (voir page l'arc en réseau).