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Accueil de « Les Damnés »

: Présentation

« Les Damnés d'après Visconti, mis en scène par Ivo van Hove avec la troupe de la Comédie-Française à la Cour d'honneur du Palais des papes... voilà qui répond à plusieurs de mes rêves de début de mandat et à un grand nombre de mes attentes.
C'est, d’abord, le retour à Avignon de la Maison de Molière après un quart de siècle d'absence. Absence d’un festival qui, aux yeux de tous, est le laboratoire du théâtre, de ce qui se fait de mieux ou, du moins, la plus généreuse présentation de ce qui existe. Absence à laquelle Olivier Py vient de mettre un terme en acceptant ma proposition et en donnant ainsi la chance à notre Maison de se confronter à nouveau à ce lieu mythique, de participer au rêve vilarien d'un théâtre populaire et ambitieux, inscrit dans le présent. Je tiens à l’en remercier chaleureusement.
La Comédie-Française n'est pas un théâtre insulaire et lointain qui n'aurait pas maille à partager avec d'autres institutions ou d’autres troupes ni soif de découvertes et d'évaluation. La Troupe a un besoin constitutif d'aventures fondatrices et singulières pour progresser. Ses comédiens aspirent à se nourrir au contact de grands metteurs en scène, de grands directeurs d'acteurs, capables de bouleverser leurs habitudes et d’ouvrir leurs horizons. Ivo van Hove est l’un d’eux. Artiste incroyablement prolixe et singulier, chacun de ses spectacles révèle une profondeur d'analyse remarquable, sa radicalité, fruit d’une lecture extraordinairement fine s’opposant à toute posture. J’aime à penser qu’il sera le premier d’une longue série.
Visconti choisit cette période troublée de la montée du nazisme et de la déliquescence politique qui l'a favorisée pour réaliser son film le plus shakespearien. Le théâtre a ce pouvoir de rendre notre mémoire active : rien ne dit que notre époque ne l'aurait pas intéressé pour des raisons presque similaires. Cette histoire de haine familiale sur fond de pouvoir qui tient à la tragédie antique a de quoi s'inscrire dans le minéral de la Cour d'honneur mais aussi dans les ors de la Salle Richelieu. Quelle gageure pour un metteur en scène et pour un scénographe de passer de l’un à l’autre ! Je suis très fier qu'Ivo van Hove soit à la baguette de ce grand projet qui réunit à nouveau le Festival d'Avignon et la Comédie-Française. »

Éric Ruf

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