Une jeune troupe qui cite aujourd’hui, parmi ses figures tutélaires, des « grands- pères » comme Jean Vilar ou Jacques Copeau.

Une jeune troupe, dont le nom rend hommage au Théâtre National Populaire, et qui choisit de monter de toutes pièces un festival dans un jardin, en y associant la grand-mère d’un des membres de la troupe.

Une jeune troupe qui présente au Festival d’Avignon 2021, dans une programmation largement ouverte aux formes contemporaines, une trilogie Molière.

Passéiste ? Conservatrice ?

Et si justement, c’était l’inverse ? Ce dossier présente le travail du Nouveau Théâtre Populaire. « Héritiers de l’avenir » selon la belle formule de Jean-Gabriel Carasso, ces jeunes comédiens et metteurs en scène inventent et réinventent un théâtre résolument populaire, festif, ouvert à tous et généreux. Et s’il s’agit de convoquer les « grands-pères », c’est pour imaginer une nouvelle utopie théâtrale, qui prend appui sur le passé pour inventer d’autres formes de collectif.

La trilogie de pièces de Molière montées ici, loin de n’être qu’un hommage compassé à une figure du patrimoine, devient l’occasion d’interroger notre présent et de penser un théâtre dont la formule pourrait se résumer en ces trois mots, empruntés à Jean Vilar : « Le ciel, la nuit et la fête. »