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Je m'appelle Ismaël

+ d'infos sur le texte de  Lazare
mise en scène Lazare

: Dossier Pièce (dé)montée

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Auteur de ce dossier


David Wimmer-Nejman, professeur-documentaliste certifié en théâtre


Sommaire


Édito


« Il y a eu une première version de Je m’appelle Ismaël, lue en 2016 par Charles Berling et des élèves du Groupe 43 de l’École du TNS : Ismaël, au lendemain des attentats de 2015, se souvient qu’il est d’origine étrangère. Ravagé par ce qui a eu lieu et n’osant plus s’aventurer dehors par peur des regards hostiles, il s’invente un  « ailleurs intérieur  » qui balaye toute frontière temporelle et géo-graphique. Dans la solitude, il cherche un espace de réconciliation. C’est une pièce en soi. Dans la nouvelle version, Ismaël est toujours ce même personnage que la société jugerait  « déconnecté du réel  », qui marche dans les rues de Paris et de la banlieue, écoute, perçoit, ressent, que la violence du monde agresse et qui, pour ne pas sombrer, réinvente des mondes à partir de ce qu’il vit et voit. Il entrevoit une porte d’où faire jaillir les histoires qui le traversent et où son imagination n’aurait pas de limites : le cinéma, la science-fiction. »


C’est en ces mots que Lazare introduit Je m’appelle Ismaël dans le dossier du spectacle. De plus en plus d’artistes se retrouvent aujourd’hui freinés dans leur création. En effet, pour être programmés, nombre d’entre eux sont contraints de s’inscrire dans un genre ou un style identifiable, afin de correspondre à un public. Lazare est de ces auteurs qui ne restreignent jamais leur imaginaire à un style identifiable.  « Il n’a jamais cherché à ressembler ou à imiter un style qui le ferait admettre dans les programmations. Par contre, il s’est toujours battu comme un enragé pour rendre visibles ses œuvres et les donner à voir au public». Il signe ainsi, à chaque nouvelle création, un acte engagé tant dans les thématiques qu’il convoque que par la facture esthétique qu’il choisit. À la lisière entre le cinéma et le théâtre, entre l’écriture du quotidien des cités et la poésie, Lazare plonge dans le passé et dans l’histoire, celui de sa famille, mais aussi celui de la France. Les fractures sociales et les banlieues, la mémoire de la guerre d’Algérie ou l’impact des attentats, sont autant de thématiques que l’on retrouve dans son œuvre. Fable circassienne moderne, Je m’appelle Ismaël réaffirme la position de poète inclassable et hors norme de Lazare, dont les mots sont en résonance avec l’actualité.


À l’heure où s’écrit ce dossier, Strasbourg vient d’être touché par les attentats qui réactivent l’horreur et la violence du monde, comme un écho apocalyptique de Sombre rivière.


Ce dossier met l’accent, dans une première partie, sur l’appropriation par les élèves du contexte historique et des thématiques abordées par Lazare, à partir d’un travail sur des textes antérieurs, sur l’histoire de la guerre d’Algérie et sur les banlieues. Les élèves s’attacheront, dans une seconde partie, à approfondir l’univers artistique et esthétique de Lazare, notamment par son rapport au cinéma et à la vidéo comme par la singularité de sa langue.


Avant de voir le spectacle

  • Je m’appelle Ismaël : quand des personnages prennent réellement corps et s’approprient le pouvoir de l’incarnation
  • La question de la mémoire de la guerre d’Algérie et des banlieues
  • De Jésus à Ismaël, le mythe du héros revisité
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