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Enterrement d'une vie de jeune fille

mise en scène Christophe Vincent

: Présentation

Le deuil est l’occasion pour une famille de se retrouver, de se parler, de s’affronter parfois... La perte d’un être cher, au-delà de la peine, nous met dans un état particulier où le temps est suspendu, où l’introspection devient possible voire nécessaire. C’est ce moment où l’on regarde d’où on vient, où on est et où on va. C’est à cet endroit que nous trouvons les personnages de ce texte, qu’ils aient un passé commun ou pas, qu’ils soient enracinés ou déracinés, qu’ils soient aimés ou détestés.


Cette histoire est la photographie d’une époque, années 80, où les valeurs soixante-huitardes sont progressivement délaissées, au profit d’un nouvel Eldorado : la mondialisation. Où les territoires ruraux sont progressivement abandonnés pour les milieux urbains, où le lait de son voisin coûte plus cher que celui d’Espagne, où l’on commence à marcher à reculons, où ça va plus vite, beaucoup plus vite. Le temps se joue de nous. Comme au théâtre, comme dans cette fable qui se déroule à priori sur une journée… Oui mais voilà, Jean, le frère, va bouleverser tout ça en cassant les codes du théâtre, notamment en nous prenant à parti, nous spectateurs. Il distendra également le temps avec notamment des « flash-back » et des « flashforwards. » C’est pourquoi j’ai choisi d’axer la scénographie et la mise en scène autour du prisme de Jean. Cette journée a déjà eu lieu, il y a longtemps. Ce à quoi nous assistons finalement n’est qu’un souvenir marquant de ce personnage, comme s’il s’agissait du dernier effort de sa pensée avant de tomber lui-même dans « la fosse de l’oubli. » D’où la forme évanescente voire onirique de notre scénographie en apparence réaliste. Un mur, ou une fenêtre, ou une porte de la ferme familiale seront rognés, gommés en partie comme la mémoire qui se floute, qui oublie avec le temps.


En avançant dans cette histoire, nous irons jusqu’à la perte totale d’espace, où les personnages seront comme flottants dans le vide, au bord du précipice, dans « la fosse de l’oubli. »


J’espère faire résonner ce texte dans ce qu’il a de plus intime, de plus enraciné dans sa réalité, aussi dure soit elle, pour mieux nous transcender vers une dimension poétique absolue.

Christophe Vincent

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