Conseillé à partir de la classe de quatrième

Durée 1 h 15

Quatre jeunes femmes viennent griffonner sur un mur, comme signe manifeste et libertaire, le mot "désobéir". Ainsi commence le spectacle qui donne la parole à la France métissée et plurielle d’aujourd’hui.

Une “pièce d’actualité”

Le dispositif du Théâtre de la Commune invite les artistes à mêler professionnels et amateurs, à penser le théâtre comme agora sur le territoire d’Aubervilliers. Julie Berès et son équipe se sont emparés des témoignages récoltés auprès de jeunes femmes issues de la deuxième ou de la troisième génération de l’immigration pour raconter leurs histoires à travers des fragments de pensées, de souvenirs, de soumissions conscientes ou inconscientes et afin que l’intime se mêle au politique.

Entre fidélité et refus

Entre fidélité et refus du poids de l’héritage, ces jeunes femmes se débattent avec leurs désirs immenses et leurs illusions, se débrouillent entre refus du poids des traditions et souhait de respecter un héritage culturel. La parole qui circule entre elles creuse leur rapport à la religion, la famille, l’amour, le sexe, la justice, le racisme et la violence. À travers leurs témoignages s’entrecroisent bribes d’aveux, nostalgies ambivalentes, révoltes et mythes collectifs.

Une polyphonie féminine

Une polyphonie féminine se donne à entendre dans les monologues de ces femmes croisant leurs voix dans la jubilation d’être ensemble. Les moments choraux se succèdent à un rythme soutenu dans ce spectacle frontal, joyeux et insolent, où la chorégraphie tient un rôle essentiel. À travers les voix de ces femmes indignées, obstinées, désobéissantes, se dessine une enquête sur les coordonnées de la confiance - présente ou absente - des jeunes femmes d’aujourd’hui.

Documentation

Documentaire : Le Parcours des combattantes, Olivier Delacroix et Katia Maksym Bergman
Exposition : Portraits d’héroïne, Catel Muller et Rachèle Bevilacquaa, www.leseditionsduportrait.fr Littérature : King Kong Théorie, Virginie Despentes
Ainsi soit-elle, Benoîte Groult
Zami : une nouvelle façon d’écrire son nom, Audre Lorde