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Danse « Delhi »

mise en scène Gaëlle Hermant

: Les thématiques

Une pièce existentielle, entre le rire et la mort

Danse « Delhi » invite à une réflexion sur notre rapport à la mort, à la souffrance, à la culpabilité, vers le chemin de la liberté. Qu’est-ce qui fait obstacle à l’empathie et à la communication dans un monde ultra-connecté, où la rapidité et l’efficacité priment ?
Aujourd’hui, notre paysage mental est saturé par les informations, le bruit, la vitesse.
L’image est omniprésente, l’actualité permanente.
Quelle valeur a notre douleur dans un monde aseptisé, où le trop-plein d’informations est susceptible de nous avaler, de créer un enfermement sur soi au risque de nous anesthésier, de ne plus être en capacité de ressentir ni soi, ni le monde qui nous entoure ?
Notre compréhension de l’autre se fragilise, s’étiole, noyée dans ce flot d’informations qui crée une distance, un sentiment d’étrangeté. Comme l’écrit le philosophe G. Agamben, « l’homme moderne rentre chez lui le soir épuisé par un fatras d’évènement – divertissants ou ennuyeux, insolites ou ordinaires, agréables ou atroces - sans qu’aucun d’eux se soit mué en expérience. C’est bien cette impossibilité ou nous sommes de la traduire en expérience qui rend notre vie quotidienne insupportable, plus qu’elle ne l’a jamais été ». Ainsi, notre langage devient bavardage, ponctué par un discours qui croit tout dire, « sans marge et sans frontière » remarque Agamben. Les réponses que nous émettons deviennent alors des logorrhées ou des interjections émotionnelles. Nous devenons répétitifs, murés dans nos petites certitudes. La peur du jugement envahie nos réactions. Dans ce monde qui file à toute allure, il faut oser faire l’expérience du vivant et de soi, oser suspendre le temps pour comprendre l’autre, la situation et ses propres émotions. Dans ce huis-clos qu’offre Danse «Delhi», la situation se répète sept fois comme pour en saisir toute la complexité, la variation régit l’action. Ivan Viripaev plonge ses personnages à l’apogée d’une douleur qui a valeur d’initiation, ouvrant à l’introspection. Chacun fait face à la mort d’un proche. De là, on assiste aux décharges émotionnelles puis à la prise de conscience de sensations profondément intimes, refoulées.
Par son écriture qui dissèque le réel au scalpel, Viripaev dévoile une société et ses non- dits, ses malaises. La pièce est construite comme un tourbillon, un laboratoire permettant de sonder les âmes.

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